Le gouvernement s'est récemment exprimé en faveur de l'installation des péages urbains dans les grandes villes en France. À l'image de Londres, Milan ou encore Stockholm, ce dispositif doit permettre une réduction importante de la pollution et des embouteillages. Deux questions peuvent alors se poser : comment fonctionne ce système et que prévoit réellement le gouvernement ? Le fonctionnement du péage urbain Comme pour la vignette Crit'Air, l'installation de péages urbains est une mesure qui doit permettre de réduire les émissions de CO2 et les embouteillages au sein des grandes villes. Le principe est très simple : l'automobiliste doit s'acquitter d'une taxe lorsque celui-ci entre dans une zone réglementée. Une mesure qui peut logiquement donner des sueurs froides aux automobilistes Français. Toutefois, le projet devrait être élargi afin d'encourager les modes de transport plus propres. En effet, un système de péage inversé où le mot d'ordre est la gratification pourrait aussi être mis en place : les automobilistes pourraient recevoir une aide financière lorsque ceux-ci prennent le volant en dehors des heures de pointe et lorsqu'ils utilisent des moyens de transport plus respectueux de l'environnement, citons comme exemple le covoiturage (en parallèle effectuer des économies en ajustant son assurance auto). Alors péage urbain punitif ou péage inversé gratifiant ? Ce sont aux agglomérations de décider. Ce qui est prévu en France Aujourd'hui, en France, il est possible pour une agglomération de plus de 300 000 habitants de mettre en place ce nouveau système sous la forme d'une expérimentation de 3 ans. Cependant, il n'y a pour l'instant aucun exemple concret dans le pays concernant ce nouveau dispositif. C'est par ce constat que le projet de loi sur les mobilités qui est prévu pour le printemps 2018 a été annoncé dans le but d'inciter les agglomérations à installer des péages urbains. Cependant, selon les villes, les avis divergent. À Paris, Anne Hidalgo se refuse de les installer car il s'agit, selon elle, d'un système discriminatoire : " Je ne veux pas qu'il y ait un péage qui interdise aux habitants de la banlieue de rentrer dans Paris ", affirme-t-elle. À Lille, un projet de péage inversé gratifiant est fortement pressenti. Un système qui a déjà fait ses preuves à Rotterdam avec la mise en oeuvre d'une gratification de 3 euros lorsque les automobilistes ne prennent pas l'autoroute pendant les heures de pointe. Affaire à suivre...