Entre des taux immobiliers qui flambent, et des prix qui ne baissent que très peu, il est compliqué pour certains emprunteurs de rester sous le taux d’endettement de 35%. A moins, peut-être, de négocier le coût de l’assurance emprunteur. Les temps sont difficiles pour les emprunteurs. En cause, la hausse des taux d'intérêts, passés d’environ 1% en mars 2022 à plus de 4% début septembre 2023, toutes durées de prêts confondues. Dans le même temps, les prix de l’immobilier n’ont que très peu baissé à ce jour, diminuant ainsi la capacité d’emprunt des ménages. S’ajoute à cela une assurance de prêt parfois très coûteuse, pour couvrir à la fois la banque et l’emprunteur, en cas de défaillance de ce dernier pour rembourser son crédit (pour cause de maladie, d'accident ou de décès). Alors certes, aucune disposition légale ne l’impose, mais dans les faits, il est presque impossible de se voir accorder un crédit sans assurance emprunteur. Négocier son assurance emprunteur pour baisser son taux d'endettement Dans ce contexte, il devient de plus en plus ardu pour les ménages d’emprunter. D’autant que les conditions d’octroi des crédits immobiliers, mis en œuvre par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), n’ont été que très peu assouplies. Ainsi, sauf exception, la maturité du crédit ne doit pas excéder 25 ans et le taux d'endettement des emprunteurs ne pas peut dépasser 35%. Pour faire passer leur dossier sous ce seuil, il est possible de faire appel à un courtier en immobilier, tel que Meilleurtaux, afin de trouver le meilleur taux sur le marché. Mais cela ne suffit pas toujours. De fait, certains ménages pensent à activer un autre levier pour alléger le coût total de leur prêt : négocier leur assurance emprunteur. Car celle-ci entre dans le calcul du taux d'endettement. Des banques en position de force En théorie, il s’agit d’une bonne idée, car en allant voir la concurrence, il est parfois possible de réaliser des économies substantielles. Cependant, en pratique, « avec des établissements bancaires ayant déjà du mal à faire crédit, dire à son banquier ne pas vouloir de son assurance n'est pas facile », explique aux Echos Maël Bernier, la porte-parole de Meilleurtaux. En conséquence, les emprunteurs n’ont souvent pas d’autre choix que de prendre l’assurance emprunteur de la banque dans laquelle ils souscrivent leur crédit. Libre à eux, par la suite, de changer d’assurance emprunteur s’ils en trouvent une plus avantageuse ailleurs. En effet, depuis la loi Lemoine du 1er septembre 2022, il est possible de changer à tout moment d'assurance emprunteur à condition de prendre un contrat avec des garanties au moins équivalentes. En revanche, “cela n'a pas d'effet sur le taux d'endettement au moment de la réalisation du crédit immobilier”, soulignent Les Echos.