La pierre reste un placement sûr pour les Français, y compris les seniors. Pour ceux qui envisagent le recours au crédit, celui-ci doit être couvert par une assurance décès-invalidité. Or, pour un emprunteur de plus de 50 ans, la recherche de l’assurance devient même plus importante que celle du crédit. Après 60 ans, le taux de la garantie peut même dépasser celui du crédit. Voici quelques conseils pour optimiser un prêt immobilier après 50 ans. Privilégier le crédit à l’achat au comptant Dans un contexte de taux de crédit historiquement faibles, les seniors aussi ont intérêt à y recourir au lieu d’immobiliser leurs économies pour acquérir un bien immobilier. En effet, pour un financement remboursable sur 10 ou 15 ans, les banques proposent un taux de l’ordre de 1 % à 1,5 %. Or, leur épargne peut rapporter entre 2 % et 2,5 %. Mieux vaut par conséquent s’endetter. De plus, les plus de 50 ans représentent un bon profil pour les prêteurs, car ils n’ont généralement plus d’enfant à charge et disposent d’une certaine épargne, car ils ont soldé leurs crédits. Il reste que ces clients possèdent déjà plusieurs comptes bancaires et produits d’épargne ou d’assurance, qui limitent les opportunités de vente de la banque. Mais cela n’est pas un frein. Bien choisir son assurance emprunteur Pour les seniors, le principal obstacle à l’accès à la propriété est le coût de l’assurance. Entre 50 et 59 ans, pour les personnes en bonne santé, le taux d’assurance avoisine encore 0,5 %, mais à partir de 60 ans, il est souvent supérieur à 1 % et il n’est pas rare qu’il dépasse celui du crédit. Et lorsque le candidat à l’emprunt souffre de maladies liées à l’âge comme le diabète ou le cholestérol, le taux sera légèrement majoré. En revanche, des pathologies plus graves comme le cancer peuvent entraîner un refus d’assurance. Pour contourner le problème, la délégation d’assurance est recommandée, les offres des assureurs spécialisés étant souvent plus attractives que le contrat de groupe de la banque, avec ses garanties et tarifs standards. Alternativement, la convention AERAS permet de s’assurer et d’obtenir un crédit avec un risque aggravé de santé, mais la procédure est plus longue et plus complexe.