Les taux toujours très faibles malgré une légère remontée intéressent toutes les catégories d’emprunteurs. Les seniors sont ainsi nombreux à solliciter un financement en vue d’un achat immobilier, de même que les personnes présentant des soucis de santé. Pour ces dernières, l’assurance emprunteur représente le principal frein à l’accès à la propriété. Emprunter après 50 ans, c’est possible Même après 50 ans, il est possible d’obtenir un crédit immobilier à des conditions attractives puisque la moyenne des taux sur 15 ans se situe actuellement à 1,35 %. Si l’emprunteur possède déjà un patrimoine, les banques se montrent même plus enthousiastes à accorder les fonds sollicités que dans le cas d’un jeune en début de carrière ou sans CDI. Parmi les dossiers des courtiers, les plus de 50 ans représentent encore près de 15 % de l’ensemble. La situation est en revanche plus complexe pour les plus de 60 ans, leur proportion n’étant que de 3 %. La raison est le départ à la retraite, qui implique la plupart du temps une baisse de revenus. Pour contourner cet obstacle, certaines banques proposent des prêts « à paliers », caractérisés par des remboursements plus importants durant la vie active, puis des échéances allégées à partir de la retraite. D’autres acceptent un report de quelques mensualités ou leur révision à la baisse pour s’adapter aux ressources de l’emprunteur. Ce système est également activé en cas d’accident de la vie. L’assurance emprunteur, un obstacle majeur pour les seniors Le principal obstacle au crédit pour les plus de 50 ans est l’assurance emprunteur. Pour l’assureur, l’âge augmente en effet le risque (de santé, de décès), ce qui augmente notablement le coût. Les surprimes ne sont pas rares si les résultats de l’inévitable questionnaire de santé et des examens complémentaires révèlent des problèmes médicaux. Par ailleurs, la garantie décès ne s’applique plus après 75 ans, et dès 65 ans pour les garanties invalidité et incapacité. Parfois, une assurance individuelle souscrite auprès d’un établissement autre que la banque prêteuse permet des économies substantielles ou une extension des garanties. En effet, certains acceptent des risques exclus des contrats de groupe ou proposent une couverture étendue jusqu’à 90 ans par exemple pour le décès. À défaut d’assurance, l’emprunteur peut négocier la fourniture de garanties telles que le nantissement de son capital. De plus, une récente réforme autorise la résiliation de l’assurance emprunteur à chaque date anniversaire du contrat pour les contrats de prêts conclus depuis le 1er mars dernier, et pour tous les contrats en cours à compter du 1er janvier 2018. Les emprunteurs auront des chances supplémentaires de dénicher la protection la mieux adaptée à leur profil et leurs besoins.