L’importance du coût de l’assurance emprunteur est due au fait qu’avec une telle garantie, le client peut profiter de taux d’intérêt très faible. Une assurance emprunteur est exigée par la banque au moment de la souscription à un contrat de prêt immobilier. Mais suite à la chute légendaire des taux d’intérêt des emprunts, qui les a ramenés à un niveau historiquement bas, l’assurance emprunteur justifie l’importance de son coût par une logique de proportionnalité. Pour le demandeur de crédit, la recherche de l’offre la plus abordable devient une évidence, lui permettant de minimiser les charges qui incombent sur son emprunt. Le plus souvent, cela l’amène à choisir un établissement assureur autre que celui proposé par l’établissement prêteur. Cette manœuvre ne sera toutefois faisable qu’à condition que le nouvel assureur propose des garanties équivalentes à celles de l’établissement initialement désigné. Bien évaluer le coût de son assurance emprunteur Concrètement, un emprunt sur 15 ans d’un montant de 200.000 euros aura un coût total de 23.500 euros s’il est affecté d’un taux de 1,5%. En considérant que le taux de son assurance s’élève à 0,45%, l’emprunteur aura donc à payer 9.000 euros. En faisant un calcul rapide, on constate que le coût de l’assurance vaut le quart du coût total du crédit, assurance incluse (soit 32.500 euros). Par ailleurs, si l’emprunt est effectué par un couple qui prend chacun une assurance à 100%, le coût de l’assurance se verra doubler pour atteindre les 18.000 euros. Au total, l’assurance emprunteur s’élèvera à 40% du coût total du crédit. Déléguer son assurance de prêt Aujourd’hui, l’emprunteur dispose de trois options pour changer l’assurance de son crédit. En premier lieu, il peut choisir de procéder à une délégation d’assurance, si toutefois son contrat a été signé après la date du 26 juillet 2014. Dans ce cas, il dispose d’une année, en glissement annuelle de la date de la signature de la convention de prêt, pour prendre une nouvelle assurance emprunteur. Sa seconde option consiste à procéder à un rachat de son crédit. Avec cette méthode, une résiliation automatique de son assurance emprunteur s’ensuit dès lors que son crédit ait été remboursé. Il pourra ensuite souscrire à un nouveau contrat d’assurance avec l’établissement qui reprendra le financement de son emprunt initial. Puis il y a le recours à la loi Sapin 2, qui stipule la possibilité d’une résiliation de contrat d’assurance « chaque année à la date anniversaire du contrat ». Mais étant donné que ce dispositif ait été réprimandé par le Conseil Institutionnel, les emprunteurs devront attendre encore un peu pour y avoir accès.