Les plaintes concernant les PPI augmentent à nouveau, alors que la menace de la date butoir plane sur le scandale le plus coûteux de ventes abusives aux consommateurs au Royaume-Uni. PPI, le scandale le plus coûteux et enregistrant le record de plaintes Les derniers chiffres du régulateur montrent que le PPI (les contrats d’assurance de prêt immobilier) et Lloyds sont respectivement le produit et le groupe bancaire ayant fait l’objet du plus grand nombre de plaintes au cours du second semestre 2015. Avec 900.000 plaintes de juillet à décembre, en hausse de 6 % par rapport à la première moitié de l’année, le PPI enregistre deux fois plus de plaintes que le second produit financier le plus impopulaire. De son côté, Lloyds comptabilise 440 000 dossiers, contre 280 000 pour Barclays, son suiveur immédiat. La hausse intervient alors que la FCA est sur le point de communiquer sa décision finale concernant l’instauration d’une date limite de dépôt des plaintes. Intervenant probablement au printemps 2018, 2 ans après l’entrée en vigueur de la mesure, elle clôturera une affaire qui a contraint les plus grandes banques du Royaume-Uni de mettre de côté plus de 30 milliards de livres. Nouvelles provisions des banques au dernier trimestre 2015 Les financiers s’inquiètent de cette hausse des plaintes et réclament des banques un traitement rapide et équitable, insistant sur la nécessité pour ces dernières et la FCA de ne pas se précipiter à tirer un trait sur ce scandale. En attendant, tout en espérant que ce seront les dernières, car elles pèsent lourdement sur leurs bénéfices, les banques ont augmenté les provisions pour les indemnisations au dernier trimestre. Lloyds Banking Group a affecté 2,1 milliards de livres, bien que son nombre de plaints ait reculé de 31 % en 2015 par rapport à l’année précédente. Les données du Financial Ombudsman Service montrent que des milliers de consommateurs ne sont toujours pas correctement indemnisés. Entre avril et décembre 2015, il a reçu 141,366 plaintes et a statué en faveur du consommateur dans 70 % des cas. En parallèle, le médiateur met le public en garde au sujet d’un site appelé WeRe Bank. Cette entreprise illégale sans licence bancaire prétend pouvoir « payer » les dettes des clients, comme une hypothèque, en contrepartie d’une redevance mensuelle. Ces derniers doivent également s’engager à lui payer des milliers de livres sur une décennie sous la forme d’un billet à ordre, pour devenir membre. Les clients obtiennent un chèque libellé dans la propre monnaie de la société, appelée Re, qu’ils pensent pouvoir utiliser pour s’acquitter de leur dette auprès d’autres entreprises. Un système douteux que WeRe Bank n’a pu commenter, n’ayant pu être joint…