Si l’assurance emprunteur est exigée pour toute souscription d’un crédit immobilier, choisir une formule adaptée à son profil peut réduire considérablement son coût. Contrat groupe ou délégué, l’assurance emprunteur est obligatoire Pour tout particulier qui contracte un prêt immobilier auprès d’une banque ou d’un établissement financier, les fonds ne sont accordés qu’en contrepartie de la présentation d’une assurance emprunteur pour toute la durée du contrat. Celle-ci garantit le remboursement du capital et des intérêts en cas de décès, d’incapacité de travail ou de perte d’emploi du débiteur. Le prêteur propose une assurance « groupe », mais la délégation est également possible. Il s’agit pour l’emprunteur de choisir librement son assureur avant la signature du prêt, ou au cours de ses 12 premiers mois d’existence, comme l’a instauré la Loi Hamon. La condition pour que la banque accepte cette délégation d’assurance emprunt immobilier est de trouver un contrat alternatif aux garanties équivalentes à celles couvertes par l’assurance de la banque. Une assurance adaptée à son profil et à son projet Pour un crédit destiné à financer une résidence principale, toutes les garanties sont requises : décès, PTIA (Perte Totale et Irréversible d’Autonomie), ITT (Incapacité Temporaire de Travail) et IPT (Incapacité Permanente de Travail), et même pour les salariés, la garantie facultative de perte d’emploi. Pour un prêt souscrit à plusieurs (par exemple un couple), chaque co-emprunteur doit s’assurer proportionnellement à la part qu’il détient dans le capital, pour que l’assureur règle la banque à sa place en cas de défaillance. S’il s’agit d’un investissement locatif, l’ITT n’est pas obligatoire, car le loyer perçu couvre la mensualité de remboursement. De même, les retraités n’en ont pas besoin. Elle est en revanche fortement conseillée pour certaines professions dites « à risques » et pour ceux qui pratiquent des sports extrêmes, en contrepartie d’une majoration de la prime. Sur le même principe, lorsque la condition physique est primordiale dans la profession de l’emprunteur, l’IPP (Invalidité Permanente et Partielle) est requise pour le protéger en cas d’accident ou maladie entraînant une invalidité comprise entre 33 % et 66 %. Si le dos est fortement sollicité, l’extension des garanties avec l’option « psy-dos » contre paiement d’une surprime est recommandée. Dans tous les cas, comparez bien les délais de carences et les franchises. Enfin, pour les personnes souffrant de pathologies graves ou chroniques, qui élèvent considérablement le niveau de risque, et qui justifient le refus d’assurance par la plupart des compagnies, c’est la convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) qui entre en jeu.