Pour huit assureurs non liés à un établissement prêteur, les activités en assurance emprunt ont été multipliées par quatre début 2015 par rapport à la même période de l’année précédente. C’est ce que souligne un courtier en assurance dans une étude récente. Les assurances « externes » explosent Une étude menée par un courtier spécialisé s’est penchée sur l’évolution des activités de huit compagnies d’assurance, dont l’identité n’a pas été dévoilée, entre janvier et avril 2015. Celles-ci sont « représentatives du secteur », rappelle le rapport. Le fondateur de la société de courtage précise que « Sogecap (groupe Société Générale) et Cardif (groupe BNP Paribas) ont été exclus de la base de sondage, même si ces deux assureurs proposaient des délégations d’assurance, ceci pour éviter que les résultats ne soient biaisés par leurs propres délégations internes ». Toujours elon le courtier, les demandes de délégation d’assurance crédit immobilier ont littéralement explosé (+ 380 %) au cours des quatre premiers mois de l’année, si l'on compare à la même période de 2014. Cette forte progression s’expliquerait par l’entrée en vigueur de la loi Hamon, destinée à ouvrir le marché de l’assurance emprunteur à la concurrence. Cette nouvelle devrait ravir les assureurs non liés à une banque, lorsqu’on sait que, chiffres de la FFSA à l’appui, les bancassureurs représentaient encore 89 % de parts de marché en 2013. Délégation d’assurance : les banques commencent à jouer le jeu Parallèlement, les refus de délégation ont fortement reculé au cours de la même période, et ne concernent pour l’heure que 5 % des demandes, « majoritairement sur l’équivalence des garanties ». Le fait sans doute que les banques craignent de se voir infliger une amende (3 000 euros) en cas de refus infondé. Autre fait saillant : les emprunteurs préfèrent déléguer leur assurance dès la signature de l’offre. Selon les compagnies d’assurance que nous avons interrogées, huit demandes sur dix concernent des délégations d’assurance avant la signature de l’offre de crédit, contre deux sur dix pour des substitutions, mais cet équilibre correspond parfaitement aux objectifs prévus par la réforme de l’assurance emprunteur.