Les Français entretiennent une relation complexe avec leur assureur. C’est ce qu’a révélé le 12 février dernier une étude du cabinet de conseil en Stratégie et Marketing Simon-Kucher & Partner. Faible pourcentage de promoteurs pour les assureurs L’enquête, qui s’attache à établir les comportements des Français et leur perception de leurs assureurs montre un sentiment contrasté, entre méfiance et fidélité. Si les personnes interrogées se disent méfiantes, c’est parce que 55 % d’entre elles pensent qu’il y a une double couverture pour certains risques, tandis que 48 % ont le sentiment de payer pour des garanties dont ils n’ont pas besoin. La transparence des conditions et des couvertures est un autre reproche concernant les assurances prêt immobilier. 65 % des sondés la jugeant insuffisante, voire inexistante. Les assurances habitat s’en sortent mieux avec un taux de satisfaction de 60 %. En conséquence, les Français ne sont pas enthousiastes à recommander leurs assureurs. Du côté des compagnies traditionnelles, seuls 33 % des clients ont attribué des notes de recommandation dépassant 8/10, contre 29 % pour les établissements en ligne. Une fois la part de « détracteurs » (qui ont décerné des scores inférieurs à 6) déduite, l’indicateur du Net Promoter Score n’est que de +6 % pour les sociétés traditionnelles, et passe carrément au négatif (-6 %) pour leurs homologues en ligne. 75 % des Français n’envisagent pas de changer d’assureur Pourtant, tous types de contrats confondus, 75 % au moins des répondants sont fidèles à leurs assureurs et n’envisagent pas d’en changer. Ce pourcentage atteint même 84 % dans le cas des garanties décès ou accidents de la vie. Les raisons principales sont la complexité́ des offres et la difficulté perçue des formalités relatives au changement d’assureur, ce qui montre une méconnaissance des dispositions légales qui visent justement à faciliter cette opération. En cas de changement, les éléments déterminants pour le choix d’une offre d’assurance sont l’étendue de la couverture et la compétitivité du prix, devant la transparence, le niveau de franchise et la qualité́ de l’accompagnement.