Pour les personnes qui achètent un logement « clé en main », le problème du traitement des eaux usées domestiques ne se pose pas vraiment. En revanche, pour celles qui choisissent de se faire construire leur résidence, il s’agit d’un point souvent ignoré et qui mériterait pourtant une attention particulière. C’est d’autant plus nécessaire pour éviter d’être pris au dépourvu lorsque les tracas surviendront effectivement. De plus, la facture risque d’être salée. Prêter attention au zonage d’assainissement non collectif (ANC) Pour l’évacuation des eaux usées, chaque commune dispose de ses propres règles et le futur propriétaire doit se renseigner en amont s’il se trouve dans un zonage d’assainissement collectif ou non collectif. Dans le premier cas, c’est la commune qui prend en charge la collecte via les égouts, le stockage, l’épuration et le rejet des eaux usées provenant des ménages. Important Dans le second cas, il incombe au propriétaire d’installer un dispositif de traitement de ses eaux usées et doit, dans la plupart des cas, intégrer la construction d’une fosse septique dans la simulation prêt travaux. C’est là que les choses se corsent puisque de nombreux surcouts sont à prévoir. Il serait alors judicieux de vérifier si les travaux relatifs à l’évacuation des eaux usées sont éligibles à l’éco-PTZ. En ce qui concerne le dispositif d’évacuation à proprement parler, la fosse septique est la solution choisie par la grande majorité sur les conseils des constructeurs. Seul bémol : ce système n’est pas évident à mettre en place, sachant qu’il faut disposer de l’emplacement pouvant accueillir une cuve de 3 m3 minimum ainsi que tout le système de drainage, sans compter que l’installation coûte entre 8 000 et 10 000 euros. À cela s’ajoutent les frais de vidange, une opération qui doit être menée chaque fois que la cuve est remplie à la moitié de sa capacité (ce qui survient en moyenne tous les 10 ans) et qui se chiffre à environ 250 euros. Les autres options à envisager Nécessitant également une surface plus ou moins étendue (entre 15 et 20 m2), la phytoépuration est une option à considérer. Mais là encore, il faudra prévoir une enveloppe épaisse, les travaux coûtant en moyenne 12 000 euros. Sinon, l’installation d’une microstation d’épuration est une autre solution envisageable. En plus de répondre à la contrainte de surface, le dispositif en lui-même ne coûte que 8 000 euros. Attention toutefois, des frais annexes vont venir gonfler la facture, à savoir des équipements à remplacer régulièrement, des frais d’entretien ou encore l’électricité (l’appareil devra être alimenté par une source de courant électrique).