Si le marché immobilier ancien fait face à une pénurie de vendeurs, la crise de l’offre est une réalité plus concrète encore dans le neuf ! La chute des mises en vente et des réservations est importante. Pourtant, les dispositifs d’aide à l’achat en VEFA (vente en l’état futur d’achèvement) et les taux du crédit immobilier sont incitatifs. La construction de logements neufs a chuté en 2020 Début 2020, le gouvernement annonçait un objectif annuel de 400 000 logements neufs construits. Mais entretemps, la pandémie du covid-19 est passée par là. Résultat, seulement 377 600 autorisations ont été délivrées, ce qui représente une chute de 16,3 % du nombre de permis sur un an. Pourtant, d’après la Fédération française du bâtiment, Un demi-million de logements étaient autorisés chaque année à mi-2017. Depuis, les mises en chantier ont enregistré une baisse de 11,3 %, quoi correspond à 44 000 biens. Ce phénomène risque d’affecter durablement le secteur des logements en VEFA. Au dernier trimestre 2020, les volumes de réservations et de mises en vente ont reculé de 24,5 % et 18,8 % respectivement par rapport à l’année précédente. Les statistiques des Notaires de France montrent Une diminution de 9,1 % de l’encours de logements (soit 100 000 unités) combinée à un bond de 17 % des annulations de réservations. L’insuffisance de stocks pénalise les acquéreurs Important Dans la plupart des grandes villes, l’offre de logements neufs à vendre reste très faible. À Toulouse par exemple, moins de 4 500 biens sont disponibles. De plus, le premier confinement a poussé certains promoteurs à réaliser des ventes en bloc qui ont contribué à la pénurie. Jean-Philippe Jarno, président de l’ObserveR de l’Immobilier Toulousain, redoute que Cette situation perdure en l’absence d’une reprise de l’octroi massif de permis de construire. Car une tension immobilière, en tirant les prix vers le haut, défavorise forcément les acquéreurs. Sur le segment du neuf, ces derniers sont pour 65 % des investisseurs en locatif. Ils cherchent à profiter des conditions de crédit immobilier toujours très intéressantes, puisque l’Observatoire Crédit Logement/CSA annonce une moyenne inférieure à 1 % sur 20 ans. Ils peuvent par ailleurs bénéficier du dispositif Pinel, avec la possibilité de réduire leur impôt sur le revenu de 12 % à 21 % en contrepartie d’un engagement de location de l’appartement pendant une période comprise entre 6 et 12 ans. Pour les acheteurs qui envisagent d’occuper leur bien, les taux d’intérêt bancaires sont tout aussi attractifs. Il faut cependant respecter les règles du Haut Conseil de Stabilité Financière en matière de plafond d’endettement (35 % au maximum) et de durée d’emprunt (pas plus de 27 ans). En outre, les primo-accédants peuvent recourir au prêt à taux zéro pour une opération en VEFA. Pour des travaux d’économie d'énergie, ils peuvent souscrire un éco-prêt à taux zéro.