Aujourd’hui, les autorités sanitaires encouragent les femmes de plus de 50 ans à effectuer un dépistage périodique du cancer du sein. De nombreux cas surviennent pourtant à 40 ans et échappent ainsi au radar de cette campagne. Au lieu d’un abaissement de l’âge promu, les autorités sanitaires envisagent la mise en place d’un dépistage personnalisé en fonction des facteurs de risque. Oublier le critère de l’âge pour un dépistage plus personnalisé Actuellement, la détection du cancer du sein est proposée aux femmes sur la base de leur âge. En effet, le dépistage tous les deux ans est vivement encouragé pour la tranche d’âge entre 50 et 74 ans. Dans ce cas, la démarche est prise en charge par l’Assurance maladie et les organismes de mutuelle santé. Entre 2021 et 2022, un peu moins de la population féminine concernée a participé à la campagne selon Santé Publique France. Néanmoins, il faut tenir compte des individus qui ont procédé à un dépistage individuel. Cela ramène alors la couverture à 80 %. Certaines femmes de moins de 50 ans sont exposées aux risques de cancer, mais ne peuvent pas bénéficier des avantages de la campagne. ImportantAu lieu d’abaisser l’âge pour une détection systématique, un projet financé par l’Union européenne dénommé MyPersonalBreast Screening (MyPeBS) va expérimenter le dépistage personnalisé entre 40 et 70 ans. L’objectif est de diminuer l’exposition systématique aux rayons X sur une trop longue période. Six pays participants à l’étude MyPeBS Pour recueillir un maximum de données sur les avantages et les contraintes du dépistage personnalisé, l’Union européenne a financé un programme qui prendra place dans six pays : France, Belgique, Espagne, Italie, Israël et Royaume-Uni. Cette étude clinique mobilisera jusqu’à 85 000 femmes et impliquera un millier de scientifiques et de médecins. Le panel randomisé sera départagé en deux groupes, à savoir le groupe contrôle qui respecte les conditions actuelles de dépistage et un groupe personnalisé, dont le dépistage se basera sur des facteurs de risque familiaux, génétiques, morphologiques… Pour ces dernières, les examens seront plus fréquents que pour les autres, avec un renouvellement qui évoluera en fonction d’un score. A retenir Une nouvelle étude clinique sera menée pour déterminer si le dépistage personnalisé est plus efficace pour le cancer du sein. L’étude intitulée MyPEBS est financée par l’Union européenne. 85 000 femmes sont attendues pour prendre part au programme.