Si vous n’êtes pas un “gros rouleur”, opter pour une assurance au kilomètre peut vous permettre de réaliser jusqu’à 30% d’économies sur votre contrat. À condition de ne pas dépasser un certain plafond kilométrique, variable selon les compagnies. Décryptage. Avec un contrat d’assurance dit « classique », vous payez la même prime d’assurance que vous réalisiez 1000 ou 10 000 kilomètres dans l’année. En moyenne, elle s’élevait à 630 euros par assuré et par véhicule en 2022, selon une étude d’Assurland. Un montant qui peut sembler élevé surtout quand on utilise peu sa voiture. Comme le souligne dans les colonnes du Parisien, Olivier Moustacakis, le cofondateur du comparateur, « si vous roulez moins, vous aurez statistiquement moins d’accidents ». Des plafonds et économies variables Heureusement, des offres d’assurances au kilomètres, baptisées « Pay as you drive » (« payez comme vous conduisez »), ou des options « bonus kilométriques », sont déployées par de nombreux assureurs. Le principe ? Vous bénéficiez des mêmes niveaux de garanties que les contrats dits standards : tiers, tiers étendu et tous risques. Mais la facture est moins salée, car vous parcourez moins de kilomètres avec votre véhicule. Concrètement, le conducteur s’engage alors à ne pas dépasser un certain nombre de kilomètres fixé à l’avance. Les plafonds à ne pas dépasser sont très variables selon les compagnies d’assurance auto: « de 4 000 à 25 000 km par an », assure Le Parisien. Et les économies réalisées également : -10% à la Maaf et chez l’Olivier assurance, -15% chez GMF. Et voire même une « économie de 30 % par rapport à un contrat auto classique », promet Jérémy Steinberg, le cofondateur de Flitter, interrogé par le quotidien. Mais à condition de rouler « moins de 12 000 km par an », précise le patron de cet assurtech spécialisée dans l’assurance au kilomètre. Des solutions prévues en cas de mauvaise évaluation des besoins A la Matmut, la réduction est plus modeste : « de 5 %, 7 % ou 10 % selon le lieu de garage habituel du véhicule », détaille le Parisien. Ce forfait vous permet d’effectuer jusqu’à 5 000 km par an. D’autres compagnies, telles que MMA, vont plus loin, et fixent par exemple des plafonds à un maximum de 25 000 km. Pas vraiment ce qu’on l’on peut considérer comme « petit rouleur ». Pas de panique si vous avez visé une consommation kilométrique excessive par rapport à votre consommation réelle. Chez Flitter par exemple, « les kilomètres non consommés sont reportés sur l’année suivante », tient à rassurer Jérémy Steinberg. Et si, au contraire, vous avez sous-évalué la distance parcourue, vous pouvez « acheter en cours d’année des recharges de 1 000 km », indique-t-il. Un kilométrage contrôlé Quoi qu’il en soit, en cas de dépassement kilométrique, veillez à bien informer votre assureur. Car en cas de sinistre, vous pouvez être amené à payer une surfranchise. Votre indemnisation peut même être proportionnellement minorée par rapport à la surprime que vous auriez dû payer. Pire, votre assureur peut même vous opposer un refus d’indemnisation, explique Olivier Moustacakis, d’Assurland. Pour contrôler les kilomètres que vous avez parcouru dans l’année, les techniques varient selon les assureurs. Certains misent sur la confiance, en vous demandant de remplir une déclaration sur l’honneur. D’autres vous demandent de faire relever votre kilométrage dans un garage partenaire, ou de leur envoyer une photo de votre compteur kilométrique. Et plus récemment, selon votre véhicule, certains assureurs s’appuient sur les données relevées au moyen d’un boîtier connecté qui enregistre la distance parcourue.