Être l’heureux propriétaire d’une voiture peut coûter cher. Le montant moyen de la prime d’assurance auto ne cesse d’augmenter. Des hausses répétées que les assureurs justifient par plusieurs facteurs. Posséder une voiture serait-il devenu un luxe ? C’est ce que l’on pourrait croire en cette période où les prix des carburants montent en flèche, à l’instar du montant moyen de la prime d'assurance auto. Selon France Assureurs (FA), il a été estimé à 437 euros hors taxes en 2020. La fédération qui représente les principaux acteurs du secteur, constate que ce montant a augmenté de 17 euros par rapport à 2012. D’après eux, la raison est simple : un nombre de sinistres accru, combiné à la hausse du prix des pièces détachées et des réparations. Pour autant, tous les assurés ne sont pas concernés par ces sinistres et règlent leur prime parfois même sans jamais solliciter leur assurance tout au long de la durée du contrat. Mais que font exactement les assureurs des primes versées par les automobilistes ? 60% de prime pure et chargement de sécurité Selon une enquête menée par MoneyVox, environ 60% des sommes perçues par les assureurs serviraient à la prime pure et au chargement de sécurité. La première couvre le risque pris par l'assureur tandis que le second permet à l’assureur de se prémunir d’une évolution de ce risque plus importante que prévu. Cette part sert ensuite à indemniser l’assuré en cas de préjudice matériel ou corporel, causé par lui ou un tiers. Si les primes coutent en effet de plus en plus cher, c’est surtout la conséquence d’un nombre de sinistres en hausse, qui a coûté 18,4 milliards d'euros en 2019. En parallèle, le prix des pièces détachées est aussi en constante augmentation et a bondi de 5,8% en 2020, selon Sécurité et Réparation Automobile (SRA). 28% de taxes et impôts Viennent ensuite les taxes qui varient selon les garanties retenues. Le calcul est complexe puisque certaines s'appliquent uniquement sur certaines garanties quand d'autres le sont sur la prime globale. On parle de Taxe spéciale sur les conventions d'assurance (TSCA). La TSCA comprend les contributions complémentaires : Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages, Fonds de Garantie des Victimes des actes de Terrorisme et d'autres Infractions, Fonds de prévention des risques naturels majeurs (dit « Fonds Barnier »). À ces taxes, il faut également ajouter les impôts à la charge de l'assureur, du fait de son activité, ce qui représente au total 28% de la prime. 12% de frais de gestion et d'acquisition Enfin, 12% de la prime sert à régler les frais de gestion et d’acquisition. Les assureurs ont de nombreuses charges, notamment le paiement des locaux ou celui des salaires. Pour leur part, les frais d'acquisition concernent les montants engagés dans la promotion des assurances afin d’attirer de nouveaux clients, ou encore dans la rémunération éventuelle des courtiers.