La Loi Hamon est finalement entrée en vigueur le 26 juillet dernier. Si elle vise avant tout à protéger le consommateur, son volet concernant l’assurance emprunteur divise les professionnels. Allongement de la durée légale pour changer d’assurance emprunteur La loi Hamon donne désormais un an – à partir de la date de signature – aux souscripteurs d’un contrat d’assurance emprunteur pour faire jouer la délégation d’assurance. Ils ont donc beaucoup plus de marge pour faire jouer la concurrence et bénéficier de tarifs plus économiques. Alors que les consommateurs sont, évidemment, globalement satisfaits de cette mesure, les professionnels, eux sont plus partagés. Les courtiers en assurance sont évidemment ravis puisqu’ils sont généralement les premiers consultés par les emprunteurs désireux de trouver un contrat moins cher. Ce n’est pas le cas pour certains assureurs traditionnels et les banques qui voient d’un mauvais œil cette porte ouverte sur ce qui était autrefois leur chasse gardée. Les assureurs évoquent une hausse des tarifs, le marché les contredit Des assureurs estiment que cette loi va contribuer à augmenter les coûts des assurances de prêt immobilier, notamment à travers une élévation des « frais de gestion, des coûts d'élaboration des contrats, des formulations » qui se « répercutera à terme dans le prix », pour reprendre les termes d’Étienne Couturier, directeur général MAAF dans une interview à BFMTV. Dans la rue cependant, la réalité est tout autre. Nombreux sont les assureurs qui commencent à baisser leurs tarifs et à l’afficher ouvertement dans leurs agences. L’assurance emprunteur est en effet un produit d’appel qui leur permet de séduire de nouveaux clients. La loi Hamon semble donc bel et bien être en passe d’atteindre un de ses objectifs : créer une concurrence exacerbée sur un secteur autrefois trop cloisonné, au plus grand bénéfice du consommateur.