L’équilibre du budget 2018 suscite un débat menant jusqu’au critique violent. Une recherche effectuée par la direction du Trésor a évalué l’effet des augmentations de prestations et l’ensemble des diminutions d’impôts sur le pouvoir d’achat des foyers. D’ici 5 ans, le niveau de vie d’une partie des familles modestes s’améliorera. Les prévisions de la hausse du pouvoir d’achat Important Plus les tranches de rémunérations sont faibles, plus le pouvoir d’achat s’élève. L’accroissement du pouvoir d’achat s’élèvera à 2,7 % pour les foyers percevant un salaire annuel entre 21 000 euros et 25 000 euros. 10 % des familles les plus modestes verront leur niveau de vie augmenter de 2,9 %. Le relèvement du revenu de solidarité active (RSA) et l’accroissement du minimum vieillesse sont accordés à 20 % des familles les plus modestes. Par ailleurs, celles-ci bénéficient de l’augmentation de la prime d’activité. L’accroissement du pouvoir d’achat des familles de classe moyenne varie entre 2 % et 2,7 %. Cela est notamment dû à l’exonération de taxe d’habitation. Important De plus, la bascule de cotisations salariales sur la contribution sociale généralisée (CSG) aura un impact remarquable sur le niveau de vie de ces dernières. Après quelques années, certains foyers n’auront plus recours au rachat de crédit. Important À part le niveau de rémunérations, une minorité des foyers bénéficiera de l’annulation de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), auquel se substitue l’impôt sur la fortune immobilière. De ce fait, ceux qui paient l’ISF ne profiteront pas des diminutions d’impôts contrairement aux 20 % des foyers les plus fortunés. En outre, ceux qui gagnent des revenus locatifs considérables et les retraités seront affectés par l’accroissement de CSG tandis que les salariés seront avantagés par la bascule de cotisations. Enfin, la hausse du pouvoir d’achat relatif aux diminutions des taxes sera défalquée par l’accroissement de l’écofiscalité et des impôts sur le tabac. Dans les cinq années à venir, l’augmentation du pouvoir d’achat moyen ne serait plus que de 1,1 % (contre 1,7 % actuellement). Qu’en pense l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) ? Les conclusions de l’OFCE divergent de celles du ministère des Finances. Le laboratoire d’idées avait soutenu l’idée que les familles fortunées bénéficieraient le plus des diminutions d’impôts. Important En effet, dans le cadre d’une étude, l’OFCE soutient que la part des mesures fiscales allouées aux foyers les plus riches s’élève à 46 %. Par ailleurs, si le ministère des Finances a maintenu un coût de 1,9 milliard d’euros pour le prélèvement forfaitaire (30 %) sur les revenus du capital, l’OFCE en a maintenu 4 milliards.