Le glas semble avoir sonné pour les modèles de voiture hybrides rechargeables. Cette technologie connue pour réunir le meilleur des motorisations thermiques et électriques souffre d’une mauvaise réputation ces derniers temps en raison des critiques sur le niveau réel de ses émissions polluantes. La polémique autour d’elle impacte actuellement les ventes qui ont plongé de -22 % en Europe au mois de juillet dernier, contrairement à celles des modèles 100 % électriques qui ont progressé de +20 %. Fin imminente des aides à l’achat Ces tendances contradictoires sont aussi observées en France. Si la part de marché des modèles hybrides rechargeables n’est pas passée au-dessus des 8 % entre janvier et août, celle des versions 100 % électriques poursuit son envol en excédant les 12 %. Important Le cabinet d’analyse JATO Dynamics explique cette chute des ventes par l’arrêt des aides de l’État à l’achat qui leur sont dédiées afin de favoriser les véhicules entièrement électriques. Or, les modèles Plug-in ont la capacité de donner un coup d’accélérateur à la transition vers le tout électrique en Europe, selon Felipe Munoz, analyste au sein du cabinet. À noter que le montant du prêt auto nécessaire pour financer l’achat d’une voiture 100 % électrique peut toujours être réduit avec les aides proposées par l’État pour accélérer le passage à l’électrique. Une consommation pointée du doigt Mais pour que cette technologie hybride soit la moins polluante possible, il est nécessaire de minimiser le recours au moteur thermique. Les particuliers connaissent ces enjeux écologiques et jouent le jeu en rechargeant régulièrement leur véhicule hybride. Par contre, les professionnels ont tendance à forcer sur le moteur thermique du fait de la carte carburant qui va de pair avec leur véhicule hybride rechargeable de fonction. Dans l’Hexagone, les trois quarts des modèles hybrides vendus sont à destination des entreprises. Malgré tout, les constructeurs continuent d’exploiter cette énergie alternative qui va leur permettre de trouver une meilleure efficience énergétique. C’est le cas de Toyota avec sa Toyota Prius ou Mercedes avec des versions hybrides embarquant une batterie autonome de plus de 100 km. Même stratégie du côté de Stellantis (Peugeot, Citroën, DS…). Il reste à espérer que les pouvoirs publics seront convaincus de l’importance de cette technologie et la soutiennent encore dans les années à venir.