L’envolée des prix semble généralisée. Le fait que la flambée des coûts des énergies se répercute sur quasiment l’ensemble des biens et services obéit à une certaine logique. Mais certaines augmentations sont plus surprenantes et plus pesantes que d’autres. Ainsi, la hausse de la « taxe étudiant » a fait beaucoup parler au sein des universités. Une augmentation difficile à digérer À moins d’être boursier, suivre des études supérieures nécessite un effort financier conséquent et contraint souvent le principal concerné à contracter un prêt étudiant qu’il mettra des années à rembourser, une fois entré dans la vie professionnelle. Pour cette raison, la moindre augmentation de frais se fait grandement ressentir et lorsque cette hausse découle d’une décision gouvernementale, nombreux sont ceux qui se retrouvent dans l’incompréhension, voire l’indignation. L’augmentation qui a récemment provoqué l’ire des organisations universitaires, en l’occurrence la Fage et l’Unef, est celle de la Contribution de vie étudiante et de campus (CVEC), plus communément appelée la « taxe étudiant ». Il faut savoir que cette taxe, payable chaque année, pèse lourdement sur le budget des étudiants, en particulier les plus modestes. Lors de sa création en 2018, la CVEC était fixée à 90 euros par an. Déjà, à l’époque, la taxe paraissait élevée pour bon nombre d’étudiants, surtout combinée aux autres frais de scolarité (les droits d’inscription, entre autres). ImportantUne première augmentation de 2 euros a été opérée avant l’apparition de la pandémie, période durant laquelle le gouvernement s’était engagé à la maintenir inchangée. Mais aujourd’hui, l’exécutif a décidé de faire passer le montant à 95 euros par an, justifiant cette mesure par l’inflation qui sévit en France et à travers le monde. Les organisations universitaires réclament plus de transparence La pilule a du mal à passer auprès des organisations universitaires. Elles ont l’impression que la somme récoltée par l’intermédiaire de cet impôt n’est pas utilisée comme elle devait l’être à la base, à savoir la rénovation de la politique de prévention et de soins étudiants ou encore la mise en place de programmes d’accompagnement social, culturel et sportif. Elles réclament d’ailleurs plus de transparence quant à l’utilisation de l’argent issu de cette taxe.