La mise en place du stationnement payant pour les deux roues thermiques par la mairie de Paris devrait donner un nouvel élan à la mobilité électrique. À partir du 1er septembre, les propriétaires de motos et scooters à motorisation thermique devront payer pour se garer dans la capitale. Seule solution pour éviter une telle charge supplémentaire : passer à l’électrique en profitant des dispositifs de soutien publics à l’achat. Une mesure financière visant à minimiser l’usage de modèles thermiques La municipalité l’a envisagé depuis plusieurs années, et l’actuelle maire a remis le sujet sur le tapis au cours de sa campagne pour les élections municipales de 2020. C’est désormais chose faite. Important Les résidents qui utilisent les 42 000 places dédiées et les zones partagées avec les voitures doivent souscrire un abonnement facturé 22,50 € par an ou 45 € pour trois ans. Il faut y ajouter un tarif de stationnement journalier de 0,75 € ou hebdomadaire de 4,50 €, soit 50 % du tarif résidentiel appliqué aux automobiles. La mesure fait grincer des dents les Parisiens habitués à circuler avec ces engins et jusqu’ici privilégiés. Comme tous les Français, leur pouvoir d’achat est déjà mis à mal par l’inflation, et tout particulièrement l’envolée du prix de l’énergie et du carburant. La meilleure alternative dans le contexte actuel semble être l’adoption de modèles propres. D’ailleurs, la mairie ne cache pas son ambition de réduire au maximum l’usage des deux-roues motorisés thermiques dans ses rues. D’où la multiplication des règles restrictives et contraignantes. David Belliard, l’adjoint d’Anne Hidalgo en charge des mobilités, a évoqué au micro de BFMTV La nécessité de mieux réguler l’espace public et d’encourager le recours aux solutions de mobilité moins polluantes, moins bruyantes et moins gênantes pour les autres usagers. David Belliard Des aides financières pour encourager le passage à la mobilité verte La nouvelle fait en revanche des heureux du côté des fournisseurs et opérateurs privés de trottinettes, scooters, motos ou vélo à assistance électrique (VAE). Le changement imposé par la ville de Paris laisse en effet présager un bond des ventes. Afin de convaincre les Parisiens à troquer leur deux-roues thermique contre un modèle plus écologique, différents dispositifs d’aide existent. Important Ils doivent permettre d’alléger le coût d’un éventuel crédit pour les cyclistes afin de ne pas grever davantage leur budget. Ainsi, la mairie participe au financement d’un VAE à hauteur de 33 % de son prix, dans la limite de 400 €. Une autre subvention est accordée par la Région Île-de-France aux personnes intéressées par un VAE : celle-ci peut atteindre 50 % du prix global, avec un plafond à 500 € et en contrepartie d’un engagement de détention de trois ans au minimum après son acquisition. Le Grand Paris prévoit également, pour ses habitants qui satisfont aux conditions de revenus, une subvention d’un montant compris 600 € et 1 400 €, sans dépasser 50 % du prix total. Cette somme est destinée à couvrir partiellement le coût de remplacement d’un véhicule thermique par un deux-roues électrique. Enfin, le bonus écologique réduit la dépense pour un deux-roues électrique neuf de 100 € si son moteur affiche une puissance inférieure à 2 kW, et jusqu’à 900 € au-delà.