Sur un marché automobile généralement morose, celui des véhicules neufs électrifiés se porte bien. En effet, leur part de marché a excédé les 20 % sur les huit premiers mois de l’année, soit 12,2 % pour les modèles 100 % électriques et 7,9 % pour les hybrides rechargeables. Une performance remarquable puisqu’elle n’était que de 16 % en 2021 sur la même période. Le grand gagnant est la marque au lion dans les deux catégories. Peugeot est en excellente posture Important D’après les chiffres publiés récemment par les spécialistes du domaine, les véhicules électriques ont représenté 20,1 % des ventes sur le marché français. Les données fournies par les constructeurs et la PFA (Plateforme automobile) montrent que le modèle 100 % électrique le plus plébiscité par les acheteurs est la e 208 de Peugeot avec 11 970 immatriculations sur huit mois. Le podium est complété par la Fiat 500 e (11 185 exemplaires écoulés) et la Dacia Spring (10 852). Du côté des hybrides rechargeables, le SUV 3008 Hybrid de la marque au lion domine (7 081 unités écoulées), suivi par la 308 (4 206) et le Citroën C5 Aircross Hybrid (3 531). Focus sur les modèles rentables Avec le durcissement des réglementations européennes sur la transition énergétique, les constructeurs automobiles ont intérêt à propulser les véhicules électrifiés sur le devant de la scène. D’ailleurs, ces modèles qui coûtent plus cher leur sont beaucoup plus profitables. Or, le premier frein à la démocratisation des véhicules non polluants est leur prix élevé. Sans un crédit auto, de nombreux candidats à l’acquisition ne pourront pas concrétiser leur projet. Une Peugeot e 208 est vendue deux fois plus cher que sa version thermique. L’écart de prix atteint les 10 000 euros alors que le bonus écologique n’est que de 6 000 euros jusqu’à la fin de l’année. Pour faciliter l’accès aux automobilistes, certains constructeurs misent sur la location. Peugeot a déclaré que pratiquement tous ses modèles électriques sont en location longue durée ou avec option d’achat. Malgré tout, la situation ne risque pas de s’améliorer à l’avenir, puisqu’une voiture électrique coûterait pas moins de 4 000 euros de plus qu’un modèle polluant dans les années 2030, d’après une étude d’Alix Partners.