Chaque année, la rentrée constitue un vrai casse-tête pour les jeunes étudiants. L’inflation galopante actuelle aggrave leur situation. Avec la hausse du coût de la vie, se loger, se nourrir et se soigner est devenu de plus en plus difficile. Une précarité inquiétante que dénonce Cop1 Solidarités Etudiantes. Dans son dernier rapport, cette association révèle que plus de la moitié des étudiants ont du mal à s’alimenter correctement. Un reste d’à peine 50 euros pour vivre Le coût actuel de la vie d’un étudiant dans l’Hexagone a bondi de +6,47 % comparé à la rentrée de l’an passé, d’après l’Union nationale des étudiants de France (UNEF). Une progression supérieure au taux d’inflation, qui est de +5,6 %, selon les chiffres de l’Insee fin septembre. Une étude menée par l’association de lutte contre le gaspillage Linkee lève le voile sur l’extrême précarité des étudiants. Important La majorité d’entre eux ne disposent que de moins de 50 euros pour (sur)vivre, une fois déduits les charges fixes et courantes (logement, transport, alimentation, abonnements, etc.), les frais de scolarité ou encore les mensualités du prêt étudiant. Ainsi, 97 % de ces jeunes sont contraints de limiter la quantité de leur nourriture et même de ne plus être regardants sur la qualité, selon les résultats de l’étude. En plus du coût élevé des habitations adaptées à leurs besoins, un tiers des étudiants galèrent pour se loger décemment. Les soins médicaux sont par ailleurs relégués à l’arrière-plan. La plupart des étudiants mettent en danger leur scolarité à force de jongler entre plusieurs emplois et les études. Plusieurs aides, mais insuffisantes Pour la rentrée 2022, plusieurs dispositifs ont été mis en place pour venir en aide aux étudiants. Il s’agit notamment : de l’aide exceptionnelle de rentrée de 100 euros ; de la revalorisation des bourses à 4 % sur la base de critères sociaux ; de la hausse de +3,5 % des APL ; de la gratuité des droits d’inscription à l’université ; du gel des loyers dans les résidences universitaires. Force est cependant de constater que les dispositifs mis en place par l’État se révèlent insuffisants. L’UNEF et la FAGE appellent ainsi le gouvernement à réviser entièrement le système de bourse et à territorialiser l’aide.