À cause de leurs obligations familiales ou des longues heures perdues dans les trajets domicile-travail, les Français ne disposaient pas de temps libre pour se livrer à de petits travaux d’aménagement dans leur logement. La donne a toutefois changé avec l’apparition du coronavirus, l’instauration du confinement et du télétravail. Une fois cloitrés chez eux, ils se sont enfin décidés à améliorer le confort de leur foyer et se sont mis au bricolage. Joindre l’utile à l’agréable Le respect des gestes barrières et les tarifs parfois exorbitants pratiqués par les artisans du bâtiment avaient dissuadé les particuliers de recourir à des professionnels. De plus, le bricolage est devenu un passe-temps à part entière, une activité qui permet de se divertir tout en améliorant son confort de vie. Les Français étaient nombreux à s’être inspirés des vidéos « DIY » (do it yourself) pour s’occuper pendant le confinement. Ces vidéos livrent des astuces et des tutoriels pour fabriquer des objets et détourner certains pour un autre usage, l’objectif étant d’obtenir des éléments qui permettent d’améliorer le quotidien à la maison. Les magasins de bricolage se sont frotté les mains Certes, au plus fort de la crise, les magasins (physiques) avaient été contraints de fermer leurs portes. Toutefois, ils ont trouvé la parade pour continuer de vendre leurs produits. Grâce à Internet, ils ont pu maintenir leurs ventes, et bien leur en a pris puisque les consommateurs étaient grandement demandeurs. Avec le e-commerce comme principal canal de distribution, le secteur du bricolage n’a pas vraiment connu la crise. En effet, non seulement les ménages ont accumulé suffisamment d’épargne pendant le confinement, ce qui leur permettait de financer les dépenses sans le moindre problème. Mais en plus, ils ont pu bénéficier de condition de financement avantageuse pour leur prêt travaux. Beaucoup ont d’ailleurs privilégié cette seconde option pour éviter de puiser dans leur bas de laine. Résultat : ils se sont rués vers les magasins spécialisés. Les enseignes comme Leroy Merlin ou encore Castorama ont vu leurs chiffres d’affaires exploser. ImportantSur le bilan de fin d’année 2021, il apparait que le chiffre d’affaires de Leroy Merlin a bondi de +12,7 % en un an. En ce qui concerne Castorama, il n’existe pas de données relatives à l’année dernière, mais le magasin peut d’ores et déjà se satisfaire d’une progression de +16 % sur deux ans de son chiffre d’affaires. Quelles prévisions pour 2022 ? Selon les observateurs, l’engouement pour le bricolage va s’estomper petit à petit et les magasins prennent conscience que les performances réalisées l’année dernière ne vont pas être rééditées. Au mieux, les commerçants essaieront de s’en approcher. À noter que la baisse de fréquentations (de magasins et de sites) était déjà palpable en fin d’année 2021 et il est difficile d’envisager un autre chamboulement.