Malgré l’accélération de l’inflation à 1,6 % en moyenne en 2021, l’Insee annonce une amélioration de 1,9 % du pouvoir d’achat des ménages. Cette progression est attribuée à la relance de l’activité, ainsi qu’aux baisses d’impôts et aux aides exceptionnelles accordées par l’État pour faire face à l’envolée des prix à la consommation. Pouvoir d’achat en hausse après la récession de 2020 En 2020, année marquée par la crise sanitaire, la France avait connu la plus grave récession depuis 1945. Néanmoins, les mesures de soutien mises en place par le gouvernement en compensation des conséquences des restrictions avaient permis de maintenir le pouvoir d’achat des ménages. L’an dernier, grâce au retour de la croissance, l’Institut national de la statistique annonce une hausse marquée des revenus d’activité. ImportantCe phénomène a permis une augmentation de 4 % du revenu disponible des Français, et par extension, d’améliorer leur pouvoir d’achat. Rien que sur le quatrième trimestre, il a gagné 1,6 %. Au cours de cette période, l’Insee souligne une Progression de 2,4 % des prestations sociales en espèces liées au paiement de la prime inflation, après un repli de 2,6 % au trimestre précédent. De leur côté, les impôts sur le revenu et le patrimoine diminuent de 0,2 % suite à la réforme de la taxe d’habitation (+3,5 %). Taux d’épargne en léger repli, mais toujours élevé Les économistes suivent également de près le taux d’épargne, qui est un indicateur fiable du potentiel de consommation des ménages. D’après l’Insee, À 19,5 % en 2021, il reste à un niveau élevé, même si par rapport au record de 2020, il a perdu 1,9 point. Il faut tenir compte du fait qu’au cours de la première année de la pandémie de covid-19, les épisodes de confinement ont réduit drastiquement les dépenses des Français : fermeture des commerces non essentiels, impossibilité de voyager, limitations des loisirs… ImportantL’inflation, à 1,6 % l’an dernier, a donc eu un impact contenu sur les gains de revenus des consommateurs. S’agissant de l’économie, l’institut a confirmé une croissance de 7 % pour 2021, un rebond notable qui s’explique par la récession inédite de 8 % enregistrée en 2020 en raison de la crise. De son côté, dans un contexte de reprise, le crédit à la consommation a retrouvé son niveau de 2019. La production totale pour 2021 a en effet atteint 45,3 milliards d’euros contre 44,4 milliards avant la pandémie, et un écart positif de 12,6 % sur un an selon l’Association française des sociétés financières (ASF).