Les prêts à la consommation semblent suivre l’exemple des crédits immobiliers en matière d’évolution des taux d’intérêt. L’accélération de l’inflation depuis une année et demie et les craintes d’une récession dans un climat économique incertain expliquent ce mouvement. Hausse brutale des taux de crédits à la consommation au début du mois de mars Depuis plusieurs semaines, les taux des prêts à l’habitat sont orientés à la hausse après des années de baisse continue. Les crédits à la consommation suivent visiblement la tendance. Squirrel, établissement de crédits dont l’offre se destine à une clientèle particulière, a récemment fait part à BFM Business d’« une croissance des taux nette et inattendue par son ampleur ». D’après ce professionnel, Cette situation est due à l’accélération de la hausse des prix à la consommation depuis environ 18 mois et au conflit ukrainien. Ainsi, alors que la société accordait des prêts à un taux moyen de 3,6 % en janvier 2022, elle a relevé son barème à 3,81 % au début du mois de mars, soit un écart positif de 20 points de base au-dessus par rapport à la moyenne de 2021. Important Des disparités importantes sont néanmoins observées entre les différents types de crédits en fonction de leur terme et de leur montant. Fortes progressions sur certains segments à partir du deuxième semestre 2021 L’an dernier, les progressions les plus marquées concernent les prêts personnels (non affectés à un type d’achat en particulier) et ceux permettant de combler les besoins de trésorerie. Si l’évolution a été en dents de scie jusqu’à fin juin, une remontée brutale est intervenue avec l’arrivée des beaux jours. Seuls les financements dépassant 15 000 € ont échappé à ce retournement brusque. Selon un grand courtier, Ceux-ci se négocient à 0,53 % en moyenne sur 12 mois et jusqu’à 4,71 % sur 72 mois. Les prêts auto d’un montant de 5 000 € suivent au classement des segments ayant enregistré les hausses les plus importantes au cours du premier trimestre 2022. Pour le courtier, La moyenne pour les prêts remboursables sur 24 mois se situe à 2,65 %, contre 4,73 % si le terme est de 72 mois. Il ajoute avoir constaté une accélération du mouvement au début du second semestre, notamment pour les emprunts de courte durée et d’un montant réduit. Les prêts travaux aussi ont vu leurs taux s’envoler aux premiers jours de l’été 2021 pour tous les termes et tous les montants après une relative stabilité sur les six premiers mois. Entre le 1er janvier et le 31 mars, les taux moyens pour un capital de 5 000 euros étaient compris entre 1,58 % sur un an à 5,47 % sur 6 ans.