Selon une récente enquête menée par BFMTV, les prix des best-sellers sur le segment des véhicules électriques ont progressé de 6 % en moyenne depuis l’été 2021. La Tesla Model 3, le numéro un des ventes, enregistre l’une des hausses les plus marquées (+16 %). Le modèle de base, auparavant proposée à 43 800 €, s’affiche désormais à 50 990 €. Une hausse d’environ 6 % pour les voitures électriques les plus vendues en France La Dacia Spring suit la voiture du constructeur californien au classement des véhicules électriques neufs associés aux plus fortes augmentations (14 % sur un an), à 19 290 € actuellement au lieu de 16 990 €. La Renault Twingo E-Tech Life/Authentic n’échappe pas à la tendance avec +11 %. Deux modèles font exception à la tendance haussière : le tarif de la Mini Cooper SE est resté stable sur les 12 derniers mois, tandis que celui de la Renault Zoé Life a reculé de 0,11 %. Heureusement pour les acheteurs, hormis ce top 3, le taux d’enchérissement est inférieur à 5 % pour la majorité des automobiles « zéro émission » réalisant les plus gros volumes dans l’Hexagone. Important Cependant, en raison de cette évolution, certains deviennent inéligibles au bonus écologique, qui ne concerne que les véhicules coûtant 45 000 € au maximum. Pourtant, cette aide, dont le montant a été revalorisé à 7 000 € (+1 000 €), est appréciable pour les ménages, en complément d’un crédit auto classique. Par exemple, grâce à cette aide, la Tesla Model 3 était accessible à partir de 37 800 € lorsque son coût se situait encore à 43 800 €. Un enchérissement dû à des facteurs multiples Cet enchérissement intervient dans un contexte international toujours tendu , et alors que le passage au tout électrique se fait urgent. Les raisons de cette situation sont multiples. En premier lieu, de nombreux secteurs, dont celui de l’automobile, souffrent de la pénurie des semi-conducteurs observée depuis le début de la crise sanitaire. Celle-ci accroît le coût et les délais de fabrication des véhicules. En parallèle, la production de batteries est affectée par l’envolée des cours des matières premières essentielles comme le cobalt, le lithium, le manganèse ou encore le nickel. Or, ces matières premières pèsent pour 80 % du coût total de cet élément, qui est par ailleurs l’un des plus onéreux dans ce type de voiture. Enfin, les perturbations de la chaîne logistique mondiale ne sont pas étrangères aux difficultés que rencontre ce marché. Le conflit en Ukraine et ses conséquences entraînent des retards encore plus importants, puisqu’il faut actuellement un an à certains clients pour réceptionner leur commande. Sans visibilité quant à l’évolution de la situation sur le plan international, Les experts redoutent une « poursuite de l’augmentation tarifaire des voitures électriques au cours des prochains mois ».