Première conséquence vraiment visible de l’inflation qui sévit aujourd’hui en France, les chiffres relatifs aux crédits à la consommation sont en train de s’emballer. Pour le premier trimestre 2022, il apparait que la production de ce type de prêt s’est accrue de presque +10 % par rapport à la même période de l’année dernière. Une situation préoccupante malgré une baisse du nombre de personnes surendettées. Emprunter pour payer les factures L’envolée spectaculaire du coût de l’énergie a laissé des traces. Par effet « domino », cette situation s’est traduite par une forte hausse des factures des ménages. Ce qui les a poussés à s’endetter davantage. Le phénomène touche plus particulièrement les foyers modestes qui, contrairement aux plus aisés, n’ont pas pu se constituer une épargne au plus fort de la crise (durant le confinement). Cette tendance des ménages à thésauriser ne saurait toutefois expliquer à elle seule l’emballement du marché du crédit à la consommation. D’autres causes sont également avancées, entre autres la flambée des prix de l’énergie. En effet, dans le but de réduire leur consommation d’électricité et de gaz, les emprunteurs sont aujourd’hui nombreux à contracter un crédit pour financer leurs travaux de rénovation énergétique. Que disent exactement les chiffres ? Important Pour les trois premiers mois de cette année, les prêts à la consommation accordés par les différents organismes de crédit ont augmenté de +9,2 % par rapport à la même période en 2021. Il a même été rapporté que la hausse se situe au-delà de +10 % (10,5 %) si l’on prend comme période de référence le premier trimestre 2019, c’est-à-dire la dernière période qui n’a pas été impactée par la crise sanitaire. Comme dit précédemment, les crédits contractés ont surtout servi à étoffer la trésorerie des ménages et à entreprendre des travaux de rénovation. Mais les loisirs (vacances, divertissements…) ainsi que l’achat de biens d’équipement (appareils électroménagers, multimédias…) ont également motivé les prêts affectés, lesquels ont enregistré respectivement un bond de +15,5 % et +5,4 % par rapport à l’année dernière. De même, les crédits non affectés, c’est-à-dire ceux dont l’utilisation n’a pas été précisée, ont suivi une tendance haussière, soit une progression de +16,1 %. Paradoxalement, le nombre de dossiers de surendettement déposés auprès de la Banque de France a reculé par rapport à la même période de 2019. Celui-ci est passé de 44 703 à 39 113. Pour éviter le surendettement, il est possible d'effectuer un rachat de crédit.