A,B,C,D,E,F ou G : introduites il y a une dizaine d’années, les étiquettes de performance énergétique, avec leurs flèches allant du vert au rouge, sont partout : sur nos lave-linges, nos frigos, nos fours, nos télés… mais aussi désormais sur nos voitures et nos logements. C’est pour la bonne cause : cet étiquetage permet d’éclairer les choix que nous faisons comme consommateur et pousse, au final, les fabricants à proposer les produits les moins énergivores possibles. On a tous à y gagner. Lutter contre les passoires énergétiques Pourtant, même la meilleure idée du monde a son revers. C’est le cas si vous êtes propriétaire d’un bien immobilier, en particulier s’il est un peu ancien. Pour lutter contre les « passoires énergétiques », ces logements mal isolés qui consomment beaucoup, un nouveau diagnostic de performance énergétique (DPE), censé être plus fiable, a été mis en place en juillet 2021. Il a ajouté deux principes. Un : les logements les plus énergivores seront progressivement mis en marge du marché locatif, et ce, dès 2023 ! En clair, ils risquent de ne plus pouvoir être loués. Deux : le nouveau DPE est opposable. C’est-à-dire qu’un acheteur pourra se retourner contre le vendeur s’il estime qu’il a été trompé sur la performance énergétique du logement. Vous êtes concernés par ce nouveau DPE ? On ne peut que vous encourager à faire, sans attendre, les travaux nécessaires pour permettre à votre bien d’afficher une étiquette verte, et éviter ainsi qu’il soit exclu, à moyen-terme, du marché. Des aides publiques existent, comme le dispositif MaPrimeRenov’. Et, côté crédits, vous pouvez encore bénéficier de taux très attractifs. L'impact sur les projets d'investissement locatif Il faut bien l’avouer : ce nouveau DPE complique aussi les projets d’investissement locatif, pour ceux notamment qui veulent préparer leurs vieux jours en investissant dans un logement à louer. Certains, déjà, peinent à accéder au crédit immobilier, en raison des règles imposées sur les taux d’endettement. Le DPE ajoute un doute sur leur capacité à rentabiliser l’investissement. Dans ce contexte, on peut comprendre qu'ils y réfléchissent à deux fois et regardent du côté de placements alternatifs, comme les SCPI, cette fameuse « pierre-papier » qui permet de bénéficier des avantages de l’investissement immobilier sans ses désagréments.