Apparu il y a quelques années, le paiement fractionné sans frais a gagné en popularité durant la crise sanitaire. Aujourd’hui, la formule « achetez maintenant, payez plus tard » (buy now, pay later) est proposé par un nombre croissant d’entreprises, en particulier pour les ventes en ligne. Apple Pay se prépare à lancer cette solution de paiement aux États-Unis. Lancement de la fonction « Apple Pay Later » aux USA cet automne Les consommateurs sont de plus en plus demandeurs du système d’étalement du règlement de leurs achats de biens et services, sans intérêt ni frais additionnel. Surfant sur la tendance, Apple a annoncé le 6 juin dernier le lancement de son offre dans ce domaine. Celle-ci s’appuiera sur le réseau MasterCard, mais le nom de la banque partenaire n’a pas été confirmé. L’an dernier, l’agence Bloomberg avait avancé le nom de Goldman Sachs. ImportantLes Américains seront les premiers à profiter de la possibilité d’étaler gratuitement le montant de leurs achats en quatre versements répartis sur six semaines. Une fonctionnalité baptisée « Apple Pay Later » intégrée au service de paiement mis en place en 2014 sera ainsi disponible outre-Atlantique dès cet automne. Elle donne une visibilité sur les paiements en cours, facilitant le suivi des échéances. Pour les experts, en rejoignant PayPal, Affirm, Afterpay, ou encore Klarna sur ce segment, La firme de Cupertino vise à retenir ses adeptes au sein de son écosystème et à diversifier ses sources de revenus. En parallèle, le géant californien a développé une palette de nouveaux outils et apporté des améliorations à iOS 16. Les smartphones de la marque bénéficieront automatiquement de cette dernière version de son système d’exploitation mobile à la rentrée 2022. Forte progression attendue pour la formule en 2022 La pandémie de Covid-19, qui a entraîné une explosion du commerce en ligne, a favorisé le recours à la formule. ImportantAfin d’encourager les consommateurs à effectuer des achats plus ou moins importants sans grever leur budget, les commerçants ont préféré absorber une petite partie du montant de la transaction. Non seulement les ménages peuvent se permettre des dépenses qu’ils n’auraient pas forcément pu régler en totalité en une seule fois, mais ils jugent le risque moindre par rapport aux cartes de crédit, souvent associées à des intérêts au calcul complexe. C’est notamment le cas du crédit renouvelable, désigné comme une des causes du surendettement en raison d’un coût élevé, même s’il est désormais plus sévèrement encadré. Pour autant, le Bureau de protection financière des consommateurs (CFPB) aux USA a mené une enquête sur les avantages et les inconvénients de cette méthode de financement en décembre 2021. L’agence s’est notamment inquiétée d’un endettement excessif des clients, ainsi que des dangers liés à la collecte et au traitement de leurs données personnelles par les acteurs du secteur. Des préoccupations qui ne devraient pas freiner l’essor du système à court terme. D’après le cabinet Grand View Research, Le marché pour ce type de solutions a représenté environ 5 milliards de dollars l’an dernier, et sa valeur pourrait se rapprocher de 40 milliards d’ici 2030.