Le rapport de la Banque de France pour le troisième trimestre 2021 montre une hausse de 2,7 % des prêts à la consommation sur un an. Le rythme semble donc ralentir puisqu’au trimestre précédent, la production avait enregistré une progression de 4,1 %. Le financement des véhicules d’occasion reste le principal moteur de la croissance. Début du ralentissement de la production en octobre 2021 En 2020, les limitations imposées par la crise sanitaire et les pertes d’emploi ou le chômage partiel ont fait chuter le crédit à la consommation. En début d’année 2021, la reprise a tardé, les Français ayant massivement préféré puiser dans les économies accumulées pendant les épisodes de confinement successifs. Coïncidant avec la levée des restrictions, un rebond économique a été observé au deuxième semestre. Mais durant l’automne, le « crédit conso » semble avoir marqué le pas. D’après les données de la Banque de France, Au troisième trimestre, la production n’a augmenté que de 2,7 %, après une nette remontée (4,1 %) au cours des trois mois précédents. À fin septembre, l’encours total s’établissait ainsi à 193 milliards d’euros. Le ralentissement a commencé au début de l’automne, avec un écart positif de seulement 0,6 % par rapport à octobre 2020. Entre le 1er août et le 31 octobre, les établissements spécialisés affichent une activité quasi similaire à celle de la même période un an plus tôt (-0,4 %). En revanche, en comparaison avec son niveau d’avant-crise, le marché accuse un retard de 1,1 %. Un dynamisme préservé par les financements de voitures d’occasion Les dernières statistiques de l’Association des sociétés financières (ASF) confirment les conclusions de la Banque de France concernant la baisse de la production entre 2019 et 2021. L’analyse des différentes familles de crédits révèle que Le dynamisme du crédit à la consommation est principalement dû aux achats de véhicule de seconde main. En effet, ce secteur a bondi de 10,9 % sur deux ans pour octobre, et de 10,8 % en moyenne sur les trois mois. Au premier semestre, il avait déjà sensiblement augmenté. Les membres de l’ASF, qui représentent environ 50 % du marché, indiquent que 33 % de leur production de début janvier à fin mars proviennent des véhicules d’occasion. La location avec option d’achat (LOA) est le plus gros contributeur avec des hausses de 100 % et 90 % respectivement en octobre et sur trois mois, comparé aux mêmes périodes pré-crise. La part de cette formule dans l’occasion poursuit son ascension, alors qu’elle est déjà utilisée pour la moitié des achats de véhicules neufs sur les six premiers mois de 2021. En parallèle, le crédit auto classique a reculé de 18,1 % en octobre et de 10,8 % sur trois mois par rapport à 2019. Enfin, le confinement a incité les Français à équiper, réaménager et décorer leur intérieur, entraînant une progression des financements correspondants. Mais depuis le retour à la normale, la production pour ce type d’emprunt a enregistré pour la première fois une baisse de 2,5 %. Elle reste néanmoins plus élevée qu’en 2019 sur le trimestre (+7 %).