Les soldes d’hiver 2022 ont commencé le 3 janvier 2022, mais il semble que les Français les boudent. Les premiers chiffres de la Fédération représentative du commerce spécialisé (Procos) montrent une fréquentation inférieure de 30 % par rapport à celle de 2019 dans les magasins pour le premier week-end. Baisse de la fréquentation et du chiffre d’affaires sur deux ans La déception est palpable chez les commerçants. Ils espéraient que l’envie de se faire plaisir face à la morosité ambiante motiverait les clients. Mais l’afflux attendu dans les boutiques n’a pas eu lieu, même lors du premier week-end. Selon leurs responsables, Les quelques personnes qui passent la porte se contentent de flâner et repartent sans rien acheter. Une comparaison rapide avec les statistiques de 2019 avant la pandémie montre une chute de 30 % des visites dans les magasins sur les deux mêmes journées, malgré des remises intéressantes et une météo plutôt clémente. La situation contraste notablement avec les traditionnelles soldes d’hiver, généralement euphoriques. Important La faible fréquentation se reflète évidemment sur le chiffre d’affaires des commerces, en baisse de 15 à 20 % sur deux ans. Une situation encore complexe sur les six prochains mois Selon le délégué général de la fédération de commerçants Procos, Emmanuel Le Roch, Le phénomène ne préoccupe pas uniquement les petits commerçants, mais également les grandes enseignes. Emmanuel Le Roch Or, au grand dam des professionnels, il risque fort de durer. Plusieurs problèmes continuent en effet à peser sur l’économie : l’aspect sanitaire et les restrictions qui impactent certaines activités, les élections présidentielles imminentes, l’inflation qui affecte le pouvoir d’achat des Français. Au-delà des soldes, qui prendront fin début février, la fédération craint Une situation complexe pour les six prochains mois. Le commerce de détail n’est pas le seul secteur en peine. Important Le crédit à la consommation a également marqué le pas, hors automobile, tiré notamment pour l’occasion. D’une part, l’épargne des ménages a explosé depuis le début de la crise, faute de pouvoir dépenser dans les loisirs, les sorties, les voyages. Ils ont donc moins besoin de recourir au prêt bancaire. D’autre part, face à un avenir toujours incertain, beaucoup préfèrent jouer la carte de la prudence.