Le gouvernement veut en finir au plus vite avec les passoires thermiques. Le problème est que les propriétaires de ces bâtiments énergivores ont rarement les moyens d’entreprendre des travaux de rénovation. Le coût des matériaux et de la main-d’œuvre reste élevé. Et malgré les différentes aides disponibles, le reste à charge demeure trop conséquent, notamment pour les ménages les plus modestes. Une nouvelle aide pour financer le reste à charge Pour améliorer l’efficacité énergétique de leur logement, les ménages français peuvent prétendre à plusieurs aides, dont MaPrimeRénov. Malheureusement, les différents dispositifs existants se révèlent insuffisants pour les ménages trop modestes. En effet, ces derniers restent nombreux à renoncer aux travaux de rénovation. La faute à un reste à charge toujours élevé, lequel représente en moyenne 39 % du coût total. Important C’est en partant de ce constat que le gouvernement a adopté un nouveau décret. Prévu entrer en vigueur le 1er juillet prochain, celui-ci offre la possibilité de cumuler l’éco-PTZ, un prêt travaux à zéro intérêt, avec MaPrimeRénov. L’objectif étant d’aider les ménages les plus précaires à financer le reste à charge. Pour rappel, le montant de l’aide proposée dans le cadre de MaPrimeRénov » se situe en moyenne à 42 000 euros. Pour y être éligible, le demandeur doit démontrer que les travaux qu’il compte entreprendre vont lui permettre de réaliser au moins 55 % d’économie d’énergie. L’alternative « Prêt avance rénovation » Un professionnel de l’immobilier déplore le fait que l’éco-PTZ ne soit pas distribué à ceux qui en ont le plus besoin, c’est-à-dire aux ménages les plus en difficulté. Après 10 années d’existence, cette aide peine encore à démontrer toute son efficacité, d’où la nécessité d’en créer d’autres. C’est ainsi que le dispositif « prêt avance rénovation » (PAR) a vu le jour. Lancé dans le cadre de la loi Climat et Résilience, celui-ci s’adresse aux ménages modestes et aux séniors occupant des passoires thermiques et leur permet de financer le reste à charge. Important À l’instar d’un emprunt bancaire classique, le PAR comporte des intérêts. Seule différence : le remboursement du capital peut être différé lors de la vente du logement ou au moment de la succession. En contrepartie, le souscripteur accepte de mettre de son bien en hypothèque.