La révolution numérique n’a pas que de bons côtés. À force de tout digitaliser et d’automatiser, un seul petit bug dans le système peut entrainer des conséquences désastreuses. C’est par exemple le cas aux États-Unis où des emprunteurs, pourtant tout à fait solvables, ont injustement été privés d’accès au crédit, suite à une erreur informatique. Le bug en question aurait été constaté au niveau d’Equifax, une entreprise spécialisée dans l’évaluation des risques. Des candidats mal évalués Depuis le début de la crise sanitaire, de nombreux ménages américains ont vu leur situation financière se détériorer. Beaucoup d’entre eux éprouvent de plus en plus de difficultés à joindre les deux bouts. Dès lors, ces derniers n’ont souvent pas d’autres choix que de recourir au crédit consommation pour financer leurs dépenses. Avec 4 500 milliards de dollars d’encours à la date du 31 juillet dernier, ce type de crédit représente 25 % des crédits accordés aux ménages américains. Mais comme dit en préambule, un évènement plus ou moins majeur a affecté le marché du crédit, à savoir un bug informatique dû à une erreur au sein d’Equifax. Pour rappel, cette dernière a pour mission d’analyser la capacité des candidats à l’emprunt à rembourser, par l’intermédiaire d’un système de « scoring ». Et c’est au niveau de celui-ci qu’est survenu le problème. Important Un codage défaillant a en effet attribué des notes erronées, avec parfois des fluctuations de 25 points, sur une échelle qui en compte 850. Cauchemar pour ceux qui reçoivent un mauvais score Plus le score obtenu sur Equifax est bas, moins les établissements de crédit sont enclins à accorder le prêt. L’emprunteur fait alors face à deux cas de figure : soit il se voit refuser le prêt, soit l’établissement applique des conditions plus contraignantes (taux élevé). Après connaissance de l’incident chez Equifax, les emprunteurs déçus ont décidé d’effectuer des réclamations auprès des établissements de crédit. Mais leurs actions ont peu de chances d’aboutir puisqu’ il est compliqué de déterminer si le refus découle effectivement du dysfonctionnement du système de notation ou pas. L’entreprise d’évaluation des risques s’est également exprimée sur le sujet et a tenté de dédramatiser la situation. Selon elle, le bug n’a pas occasionné autant de dégâts qu’annoncé puisque seulement 300 000 comptes ont été concernés par ce bug.