La rentrée 2022 s’annonce coûteuse pour les étudiants. D’après les chiffres dévoilés par la Fédération des associations générales étudiantes (Fage), les charges courantes et spécifiques qu’ils doivent assumer ont bondi de +7,3 % cette année par rapport à 2021. Pour y faire face, les étudiants ont de plus en plus recours aux emprunts. Le système de prêts garantis par l’Etat a été renforcé cette année scolaire pour soutenir la demande. Souscription en hausse Olivier Morin, spécialiste des produits étudiants au sein de La Banque Postale, a souligné : Le nombre de prêts étudiants que nous avons accordés en juillet a bondi de +6 % en rythme annuel. Le montant moyen des prêts s’est élevé à 15 000 euros. Olivier Morin Un sondage de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) révèle que 300 000 étudiants obtiennent un financement chaque année, soit environ un dixième de l’ensemble de la population étudiante. Important Contrairement aux taux d’emprunt élevés pratiqués au Royaume-Uni et aux États-Unis, le taux affiché dans l’Hexagone est plus attractif. Il se situe souvent en dessous de 1 %. Olivier Morin explique cette faiblesse par le besoin d’attirer et de fidéliser cette clientèle jeune. Une garantie à payer Pour venir en aide aux étudiants contraints d’emprunter du fait du contexte inflationniste, le gouvernement a relevé le montant du fonds alloué à Bpifrance qui gère les prêts garantis par l’État. Ainsi, 50 000 prêts seront distribués aux étudiants cette année, soit un volume multiplié par cinq. Important Avec ce dispositif disponible dans les banques partenaires, le souscripteur sans caution des parents ou d’un tiers bénéficie de la prise en charge du risque de défaillance à hauteur de 70 % par l’organisme de financement public. Pour être éligible, il doit avoir moins de 28 ans et demander au maximum 20 000 euros pour financer ses études. Toutefois, ces emprunts sont en fin de compte onéreux. Il faut en effet prendre en considération les frais de garantie. Olivier Morin précise que Leur taux peut grimper jusqu’à 3,3 % en fonction de la durée de l’emprunt. Olivier Morin Selon Cécile Thevenet, attachée de presse de la Fage, Ce dispositif ne permet pas d’apporter des solutions pérennes face aux problèmes de précarisation des étudiants. Cécile Thevenet