Fin août, Bank Al-Maghrib, la banque centrale du Maroc, a dressé un état des lieux des encours de crédit dans le Royaume. Aussi bien chez les entreprises que chez les ménages, les différentes catégories de crédit affichent des évolutions disparates. Par exemple, le volume de prêts à l’habitat accordés aux particuliers est en hausse au cours des huit premiers mois de l’année, alors que ceux destinés aux entreprises accusent une baisse. L’engouement des ménages marocains pour l’emprunt immobilier se confirme Certes, la crise sanitaire a fragilisé la situation financière des ménages marocains. Cependant, ces derniers ont continué à animer le marché du crédit. Important Plus étonnant encore, sur les huit premiers mois de l’année, l’encours des crédits immobiliers contractés par les ménages a progressé de manière significative. Les banques du pays ont produit jusqu’à 230 milliards de dirhams de prêts immobiliers, soit 6,2 % de plus qu’à la même période de l’année dernière. La même tendance s’observe pour les crédits à la consommation, mais à des proportions beaucoup plus raisonnables. Pour cette catégorie de prêts, la hausse de l’encours est de seulement +1,5 %, pour s’établir à 55 milliards de dirhams. L’inverse pour les entreprises De leur côté, les entreprises privées marocaines ont été moins enclines à souscrire des crédits immobiliers. Lors des 8 premiers mois de l’année 2021, la production de prêts à l’habitat dédiés aux professionnels a reculé de -5,5 % par rapport à la même période en 2020. Pourtant, du point de vue global, les crédits accordés aux entreprises non financières privées ont progressé de +2,4 %, avec un encours estimé à 402 milliards de dirhams. Ce bond s’explique par la hausse des facilités de trésorerie, laquelle était de +8,2 %. Un bilan positif En somme, les banques marocaines tirent un bilan positif des huit premiers mois de l’année, du moins en termes de volume de crédits octroyés. Au total, elles ont distribué jusqu’à 963 milliards de dirhams à titre de crédits en tout genre, soit 27,58 milliards de dirhams de plus qu’à la même période de 2020.