Luca de Meo, directeur général de Renault S.A., anticipe une forte hausse du prix des voitures au cours de l’année à venir. Ce mouvement haussier serait dû à la fois à la croissance des coûts, notamment des puces électroniques et aux pénuries de plusieurs matières premières. Face à la pénurie, les marques automobiles revoient leur stratégie commerciale Important Les cours des matières premières flambent, entraînant une hausse marquée de leur prix et des problèmes d’approvisionnement. L’acier, l’aluminium, le cuivre, mais également le gaz et les carburants sont de plus en plus chers. En parallèle, l’offre de puces électroniques ne suit plus, et incite les fabricants à relever leurs tarifs. La combinaison de ces facteurs pénalise la plupart des industries, incluant celle de l’automobile. Chez Renault, certains sites ont dû être mis temporairement à l’arrêt et des équipements ont été supprimés de quelques modèles. Par exemple, les Clio, Captur et Arkana ne sont plus munis de rétroviseurs électriques. Les pénuries entraînent même des changements de stratégie à plus grande échelle. En effet, afin de réduire l’impact du problème de livraison de composants tels que les semi-conducteurs, les constructeurs ont décidé de privilégier les modèles plus onéreux sur lesquels les marges sont plus confortables. Une situation complexe qui risque de durer Et la situation ne semble pas près de revenir à la normale. Selon Luca de Meo, L’Europe aurait besoin d’une dizaine d’années pour se doter d’usines de production de sites performants et compétitifs. Pour rappel, l’Union européenne s’est fixé comme objectif de répondre à 20 % de la demande mondiale d’ici à 2030. Important En attendant, les acteurs du Vieux Continent restent tributaires des fournisseurs asiatiques, eux-mêmes en proie à d’importantes difficultés. Les améliorations sont donc espérées au plus tôt courant 2022, voire en 2023. L’an prochain, aussi bien les ventes que la distribution de crédit auto risquent donc d’être affectées par le contexte actuel.