L’une des conséquences directes de la pandémie de covid-19 sur la vie des Français a été l’explosion de la consommation de proximité. Findis, qui n’est pourtant pas un acteur majeur dans la vente d’appareil électroménager et de bien d’équipement, a su s’adapter à cette nouvelle tendance et tirer profit de cette opportunité. Le groupe n’a pas l’intention de concurrencer les grands distributeurs nationaux du secteur, comme Darty, Boulanger... Il ne cible pas les mêmes niches que ceux-ci. En effet, ses 1 400 magasins sont localisés dans de petites villes de moins de 20 000 habitants, sous diverses enseignes, comme Extra, ProxiConfort, BlancBrun, Cuisine Plaisir et Eureka Ma Maison. Fort de ce dynamisme, Findis a renegocié sa dette bancaire s’élevant à 120 millions d’euros et a pu alléger ses frais et en même temps lâcher le prêt garanti par l’État (PGE) de 25 millions d’euros obtenu. Ces actions vont ainsi lui permettre de se lancer dans d’autres projets d’acquisitions. La notion de proximité redécouverte pendant le confinement Les magasins de proximité Findis d’une surface allant de 100 à 300 mètres carrés sont gérés par des particuliers qui ont signé des contrats d’enseigne avec le groupe. Important Environ 750 marques y sont représentées et ces magasins, dont le nombre total avoisine les 13 000 points de vente, sont approvisionnés à J+1 ou +2 par les six entrepôts du groupe, ces derniers totalisant une superficie de 75 000 mètres carrés. Frédéric Jumentier, président de Findis, explique le succès de la notion de proximité par le fait que Durant le confinement, les Français ont été limités dans leurs déplacements et ont pu ainsi redécouvrir ce qu’il y avait tout près d’eux. Frédéric Jumentier Celui-ci a d’ailleurs noté le retour massif des clients perdus depuis longtemps, en particulier les cadres de 35 à 50 ans. Malgré la fin du confinement, la tendance s’est poursuivie et Frédéric Jumentier parle d’une prise de conscience de la part des consommateurs. Proximité et technologie : un combo gagnant Contre toute attente, le chiffre d’affaires de Findis s’est élevé à 320 millions d’euros en 2020, contre 300 millions l’année précédente. Pour 2021, le groupe affiche son optimisme et table sur 360 millions de recettes, notamment après le rachat de l’entreprise lyonnaise Sabatier, distributeur d’articles de cuisine et de petit électroménager et de ses 20 millions d’euros de chiffre d’affaires additionnel. Même au plus fort de la pandémie, Findis et ses 550 employés ont continué à travailler dans leurs entrepôts et ont davantage privilégié le procédé « click & collect » ainsi que le service après-vente. Et pour redonner un peu de pouvoir d’achat aux consommateurs confrontés à une baisse de revenus, certaines enseignes ont mis en place des solutions de facilité de paiement, à l’instar du paiement fractionné, qui est une sorte de prêt à la consommation. La stratégie de marketing géolocalisé de Findis a ainsi porté ses fruits. En effet, ses magasins ont gagné en visibilité dans les résultats de recherches locales effectuées par les consommateurs sur le web. Frédéric Jumentier explique cette stratégie par Un savant mélange de vieux et de neuf, à savoir la proximité et la technologie. Frédéric Jumentier