Les carburants de synthèse, obtenus par combinaison de l’hydrogène et du CO2 et plus respectueux des normes environnementales, peuvent être utilisés comme substitut de l’essence et du diesel. Il ne s’agit pas tout à fait d’une nouvelle technologie puisqu’elle a déjà été employée pendant la Seconde Guerre mondiale. Zoom sur ses atouts et ses limites. De multiples avantages Les « nouveaux carburants » présentent de multiples atouts : Ils sont compatibles avec tous les moteurs à combustion, même avec les anciens modèles et sont adaptés aux stations-service existantes. La production de gaz polluant (particules, NOx, etc.) par l’échappement est réduite de moitié. Les carburants de synthèse constituent une solution efficace pour diminuer l’empreinte carbone des voitures thermiques actuellement en circulation et qui ne peuvent pas être tout de suite remplacées. La voiture électrique n’est pas vraiment propre puisque plus deux tiers de l’électricité de la planète sont produits à partir d’énergie pétrolière. À noter qu’il est possible de financer l’achat de ce type de véhicule via un crédit auto vert. Tout comme l’hydrogène, les carburants de synthèse permettent de stocker de l’électricité verte, dont la production est irrégulière, mais peut aussi être abondante dans les zones où les consommateurs ne l’utilisent pas. Carburants synthétiques : les inconvénients Malgré cela, ces « nouveaux carburants » comportent quelques inconvénients : La technologie Fisher-Tropsch est très énergivore. Elle fonctionne à des températures comprises entre 200° et 850 °C et à une pression allant de 10 à 35 bars. La production de ce type de carburant requiert deux à trois fois plus d’énergie que pour charger un véhicule électrique. Les carburants synthétiques ne sont pas 100 % propres. La production nécessite également un lourd investissement, tant pour les unités que pour les volumes de production. Le coût de production est onéreux par rapport aux carburants fossiles. Il ne reste pas assez de temps étant donné que l’échéance pour l’interdiction d’utilisation des voitures thermiques est fixée en 2035. Les carburants de synthèse conviennent aussi bien pour alimenter les moteurs des voitures que ceux des bateaux ou des avions et ils sont indétrônables en termes de densité énergétique. Ainsi, sans tenir compte de son parc mondial existant ou encore de son réseau de distribution, les décideurs européens doivent étudier de près sa vulgarisation auprès du grand public. Son utilisation en parallèle avec l’électrique pourrait contribuer à réduire la pollution locale.