Alors que leur modèle économique est aujourd’hui remis en question — nombre d’entre elles étant encore en quête de rentabilité —, les néobanques ne semblent pas pour autant affectées par la crise sanitaire. Leur nombre a continué d’augmenter malgré un contexte économique des plus délicats. Sauf que leur pérennité suscite toujours des interrogations, notamment avec une perte d’enthousiasme sentie chez les investisseurs. Un succès foudroyant Fait incontestable, les néobanques ont révolutionné l’univers de la finance. À grands coups de technologies avancées et de tarifs réduits à un niveau plancher, les banques « Nouvelle Génération » ont notamment ciblé les jeunes adultes – les Millenials –, une catégorie de clients particulièrement intéressante pour les établissements financiers. Et leur stratégie a fait mouche. Le succès des néobanques est presque le même partout dans le monde, même si l’Europe reste le marché de prédilection, avec 50 millions de clients. Le Royaume-Uni, la Suède et la France en sont les pays les mieux fournis. À l’inverse, le concept est encore inconnu dans des pays comme la Pologne. Au bord du gouffre La popularité avérée des néobanques est contrebalancée par un « business model » qui tarde à porter ses fruits. Même avant la crise sanitaire, elles ont été très rares à afficher un résultat bénéficiaire. Évidemment, depuis le confinement, la situation des néobanques ne s’est pas améliorée. Mais cela n’a pas empêché leur multiplication puisque l’année 2020 a encore vu l’éclosion de 72 néobanques à travers le monde. Important Mais pour l’heure, les incertitudes concernant leur pérennité subsistent et même celles qui sont déjà solidement installées sur le marché doivent fournir davantage d’efforts, voire changer totalement de stratégie. L’appui des investisseurs est crucial pour ces institutions, mais ces derniers commencent petit à petit à se décourager. Pour les néobanques, leur principale source de revenus reste les commissions encaissées sur l’usage des cartes de crédit par les clients. Sauf que, pendant le confinement, cet usage a été fortement limité, plongeant le compte de nombreux établissement dans le rouge. Pour inciter les investisseurs à participer massivement aux prochaines levées de fonds, elles devront surement multiplier les offres payantes et enrichir leur catalogue de produits financiers. En ces temps de crise, la clientèle sera de plus en plus demandeuse de crédits à la consommation. À ce sujet, grâce à la numérisation, elles pourront se démarquer des acteurs traditionnels en proposant une procédure de souscription ludique et simplifiée au mieux.