Si la Banque de France anticipe une progression de +6,75 % du PIB pour 2021, l’OCDE a revu sa prévision à la hausse table sur un bond de +6,8 %. Mais la croissance devrait néanmoins ralentir l’année prochaine et se limiter à +4,2 %, selon toujours l’étude de cette organisation qui regroupe les pays les plus riches de la planète. L’OCDE a ainsi constaté l’efficacité des mesures de soutien mises en place par le gouvernement français, lesquelles ont permis de limiter l’impact de la crise sur le pouvoir d’achat des ménages et la capacité de production des entreprises tricolores. Pas d’effondrement des pouvoirs d’achat des ménages Important Grâce aux aides d’urgence octroyées aux ménages, les consommateurs français n’ont pas vu leur pouvoir d’achat s’effondrer au plus fort de la crise. De ce fait, la demande intérieure reste forte, ce qui a favorisé la reprise accélérée de l’économie, notamment depuis le début du second semestre 2021. Par ailleurs, l’assouplissement des restrictions sanitaires rendu possible par le taux élevé de vaccination a également contribué à la relance de l’économie du pays. Néanmoins, les économistes ont observé un recul du volume de crédit à la consommation entre début juillet et fin septembre 2021 en comparaison aux deux années précédentes à la même période. Ainsi, par rapport au troisième trimestre 2020, la production s’est tassée de -3,8 %, et par rapport à celui de 2019, il a reculé de -1 %. Sur les 9 premiers mois de l’année, la baisse est de -0,6 % comparé à son niveau d’avant-crise. Forte hausse de la dette publique L’instance n’a pas toutefois omis de signaler que les mesures budgétaires visant à soutenir les ménages et les entreprises ont entraîné une forte hausse de la dette publique française. Il importe ainsi de maîtriser le déficit et de stabiliser la dette à environ 120 % du PIB en 2060. Dans cet objectif, l’OCDE préconise la diminution des dépenses publiques à travers des mesures assez énergiques : la baisse des prestations sociales ; la réduction des niches fiscales (suppression des TVA à taux réduit ayant profité en particulier aux ménages les plus aisés) ; le relèvement de l’âge légal de la retraite ; le renforcement de la fiscalité écologique.