Les taux des prêts immobiliers ont augmenté d’environ 0,1 point en novembre. Ce mouvement s’apparente cependant à un ajustement après le léger repli observé en octobre. À l’approche de la fin de l’année, les banques ont appliqué des décotes sur leurs barèmes standards pour attirer de nouveaux clients et atteindre leurs objectifs commerciaux. Dans les prochains mois, les taux devraient rester à des niveaux bas. Production élevée grâce au maintien des taux bas par les banques Depuis la rentrée, les taux des obligations assimilables au Trésor (OAT) sont repassés au-dessus de zéro. Dans la mesure où ils servent de référence dans la détermination des taux de crédit immobilier, ces derniers auraient dû connaître une nette progression au cours du dernier trimestre. Or, les banques ont maintenu leur politique commerciale attractive. Selon les professionnels du secteur, Il s’agit pour elles de préserver la solvabilité des emprunteurs, mise à mal par les règles imposées par le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF). Le plafonnement du taux d’endettement à 35 % en particulier, exclut de nombreux candidats à l’accession à la propriété, même certains qui disposent de revenus relativement confortables. Cette stratégie a permis de conserver le dynamisme de l’activité. La production de prêts à l’habitat s’élève ainsi à 230 à 240 milliards d’euros depuis le début de l’année. La bonne santé du secteur est la preuve que malgré les incertitudes liées à la situation sanitaire et ses conséquences sur l’économie, la pierre reste un investissement de choix pour les Français. Résiliation infra-annuelle de l’assurance, un argument de plus pour les emprunteurs Un autre changement devait encourager les ménages à concrétiser leur projet immobilier : la validation de la résiliation infra-annuelle de l’assurance de crédit immobilier. Les parlementaires ont en effet dit oui à ce principe le 25 novembre dernier. Désormais, Important Les particuliers peuvent changer d’assurance emprunteur à tout moment au profit d’un contrat moins onéreux à garanties égales. L’objectif est de leur permettre de réaliser des économies sans réduire leur couverture. Compte tenu de la faiblesse des taux d’intérêt, cette assurance représente l’élément le plus coûteux d’un crédit. Or, elle est obligatoire pour un prêt logement et peut être exigée pour un prêt personnel d’un montant et/ou d’une durée conséquente. C’est pour cette raison que le législateur œuvre depuis des années à la libéralisation de ce marché, qui reste encore dominé par les bancassureurs. Le nouveau texte voté constitue donc une nouvelle avancée majeure dans ce sens. Rappelons que jusqu’ici, en vertu des dispositions de l’amendement Bourquin à la loi Sapin 2, cette résiliation n’est autorisée qu’une fois par an, à la date anniversaire du contrat. Avant 2018, ce droit n’était accordé que durant la première année de prêt par la loi Hamon. En outre, le Comité Consultatif du Secteur Financier (CCSF) a publié en octobre ses préconisations en matière d’assurance de prêt afin de renforcer la protection des consommateurs. Celles-ci prévoient entre autres l’obligation de mention par les distributeurs des montants cumulés des cotisations d’assurance après 8 ans . Ainsi, la comparaison des coûts globaux de plusieurs offres est plus simple pour les clients.