Les prêts participatifs relance (PPR) sont déjà disponibles auprès des réseaux bancaires. Ils sont destinés aux TPE, PME et ETI durement impactées par la crise et ayant besoin de financement sur le long terme pour se développer. Avec une accessibilité beaucoup plus complexe et un ciblage uniquement des entreprises portant des projets viables, le dispositif peine à séduire. Des taux d’intérêt pas assez compétitifs Si pour le moment les demandeurs de Prêts Participatifs Relance ne se bousculent pas aux portes des banques, les premiers bénéficiaires peuvent déjà activer le redémarrage de leurs activités. L’enseigne de prêt-à-porter Zapa a ainsi emprunté auprès de la Caisse d’Epargne Ile-de-France. D’après Arié Benayoun, son président, Les fonds obtenus serviront à accélérer la transformation digitale de l’entreprise et le déploiement de nouveaux points de vente. Arié Benayoun La société Sam Outillage à Saint-Étienne s’est aussi laissé convaincre par ce type d’emprunt pour poursuivre son plan d’investissement entamé en 2018 et qui a été suspendu. Elle a décroché un financement d’environ 1,5 million d’euros auprès de la Banque Populaire Auvergne Rhône-Alpes. ImportantLes PPR sont financés à hauteur de 20 milliards d’euros par les assureurs et garantis à 30 % par l’État. Au micro de BFM Business, Daniel Baal, le directeur général de Crédit Mutuel Alliance Fédérale a déclaré que La demande pour ce produit est modeste. Daniel Baal En cause, les taux d’intérêt qui se situent entre 4 % et 5 %. Ils sont bien plus élevés que ceux du prêt personnel et des crédits professionnels classiques. D’ailleurs, les crédits d’équipements ont été prisés au premier trimestre. De son côté, Olivier Blanc, le patron de la PME Sam Outillage, a affirmé que Ce nouveau dispositif est peu connu des entreprises de son entourage. Olivier Blanc Des conditions d’accès plus restrictives L’élaboration des PPR a nécessité plusieurs mois de travail entre la Direction Générale du Trésor, la Fédération Française de l’Assurance et les principaux Groupes bancaires français. ImportantDisponible jusqu’en juin 2022, ce produit financier a une durée de 8 ans, avec un remboursement qui commence 4 ans après l’obtention du financement. Par rapport au prêt garanti par l’État (PGE), il est plus compliqué, car il est présenté comme un mécanisme de quasi-fonds propres tout en restant une dette au niveau de la comptabilité de l’entreprise. Selon Daniel Karyotis, le directeur général de Banque Populaire Auvergne Rhône-Alpes, Il est essentiel pour l’entreprise de renforcer sa structure financière avant d’avoir recours à ce prêt spécifique Daniel Karyotis Il a ajouté que : Tous les clients potentiels seront accompagnés tout au long des démarches. Daniel Karyotis