L’empreinte carbone des institutions financières n’est pas facile à calculer étant donné que la majeure partie de leurs émissions proviennent de leurs portefeuilles d’investissement. Une enquête menée par Carbon Disclosure Project, laquelle a vu la contribution de 332 établissements bancaires, a révélé un manque de transparence sur ces informations. En effet, seuls un quart des répondants ont indiqué leurs émissions indirectes et un grand nombre de ceux-ci se sont contentés de mesurer leurs empreintes carbone sur 50 % de leurs portefeuilles. Pourtant, face à la pression croissante des investisseurs et des régulateurs, les banques seraient contraintes de réduire l’impact environnemental de leurs activités. Et pour cela, il leur faut privilégier les investissements dans les projets verts, et fournir plus d’efforts pour rendre plus transparent leur bilan carbone. Les activités de financement et d’investissement pointées du doigt Cette étude a permis de constater que les émissions de GES provenant des activités de crédit et d’investissement sont incomparablement supérieures à celles engendrées directement par les activités d’exploitation des banques. Même si des progrès majeurs ont été réalisés par les acteurs du secteur financier, et une quarantaine d’établissements bancaires se sont engagés auprès des Nations-Unies à atteindre l’objectif zéro carbone d’ici 2050, il n’est pas encore possible de mesurer précisément leur impact climatique, selon l’ONG. D’ailleurs, la question de transparence demeure un problème. Ceux qui ont accepté de fournir des informations sur leurs émissions indirectes n’ont intégré que 50 % de leurs portefeuilles d’investissement dans leurs calculs. Important D’après Carbon Disclosure Project, laquelle détient la plus importante base de données climatique qui existe actuellement, les grands groupes bancaires français figurent parmi ceux qui font attention à leur empreinte carbone (Crédit Agricole, BNP Paribas et Société Générale). La pression sur les acteurs financiers se fait toujours plus forte Afin de contraindre les banques à réorienter les flux des capitaux vers des investissements durables, les régulateurs et investisseurs intensifient la pression. Dans cette optique, le règlement sur la publication d’informations en matière de durabilité dans l’UE (SFRD) est appliqué depuis le 10 mars 2021. La date limite pour la publication des informations sur les investissements est fixée le 30 juin 2021.