La flambée des prix du bois de construction est une des conséquences inattendues de la pandémie de Covid-19 au Canada. L’année dernière, la demande a explosé dans le pays alors que l’offre n’a pas pu suivre. Cette hausse soudaine de la demande s’explique par la volonté des ménages de procéder à des aménagements dans leur domicile pour améliorer leur confort de vie. Le bois vient à manquer De nombreuses nouvelles constructions, principalement en banlieues, ont fleuri au Canada depuis l’apparition de la pandémie. Sans grande surprise donc, les besoins en bois d’œuvre sont devenus plus importants, d’autant plus que même les anciennes bâtisses font désormais l’objet de grandes rénovations (aménagement d’espace de bureau pour le télétravail, mise en place d’une terrasse…). Tous ces travaux requièrent des matériaux de construction, notamment du bois d’œuvre. Mais le problème réside dans le fait que l’offre n’arrive pas à satisfaire la demande. ImportantCette partie du monde observe une politique très stricte en ce qui concerne la coupe des bois. Au Québec par exemple, le quota à respecter est de 29 millions de mètres cubes d’arbres coupés par an. Cette raréfaction de l’offre entraine inévitablement une envolée des prix, obligeant les porteurs de projet à souscrire un prêt travaux beaucoup plus conséquent, voire à revoir leurs ambitions à la baisse, qu’il s’agisse de la construction d’une nouvelle habitation ou de la rénovation d’une ancienne. Les assureurs mettent également leur grain de sel Autre surprise à laquelle les porteurs de projet ne s’attendaient pas : l’envolée des tarifs d’assurance. Les constructions en bois occasionnent désormais une prime d’assurance habitation beaucoup plus importante. En fonction des compagnies d’assurance, du type de contrat ou encore de la nature du bien assuré, la hausse constatée varie entre +5 % et +25 %. Il est fort probable que ces chiffres continuent à progresser si le prix du bois et des autres matériaux ainsi que le coût de la main-d’œuvre poursuivent leur courbe ascendante. La seule lueur d’espoir pour les assurés est aujourd’hui que les compagnies finissent par ne plus augmenter leurs primes lorsqu’elles auront gagné en rentabilité. Et c’est bien parti pour puisque depuis le confinement, les sinistres deviennent de moins en moins fréquents. Les assurés étant enfermés à leur domicile en permanence, cela réduit les risques d’incendie ou des dégâts des eaux, mais également d’éventuels accidents de voiture.