Lorsque l’économie redémarrera après la crise sanitaire, l’Institut de l’économie pour le climat affirme que les projets d’investissements portant sur le volet climatique contribueront à la croissance économique grâce à une meilleure rentabilité. Il ajoute que pour atteindre les objectifs de la Stratégie nationale bas carbone initialement fixés, l’État doit prévoir un budget annuel de 7 milliards d’euros. Le rôle clé de l’action climatique pour la relance économique Une fois le confinement levé, l’activité devra reprendre. Il sera temps pour les pouvoirs publics de mettre en œuvre leurs programmes de relance. Et selon une étude de l’Institut de l’économie pour le climat, « pour renouer avec la croissance, des investissements favorables au climat sont conseillés » parmi les grands chantiers qui attendent le gouvernement. L’association, créée à l’initiative de la Caisse des Dépôts et de l’Agence française de développement, est convaincue que l’action climatique doit s’inscrire dans une vision plus large que le contexte d’urgence sanitaire. Elle pourrait ainsi jouer le rôle de soutien économique à long terme, aidant ainsi la société à augmenter sa résilience. En effet, face à la situation dramatique auquel le monde est confronté, l’État doit en premier lieu assurer la santé et la sécurité des personnes. En parallèle, il a le devoir de protéger l’économie afin de maintenir autant d’emplois que possible pour préserver les revenus des ménages. Enfin, il a à gérer la sortie de crise et construire une société mieux préparée et moins sensible aux crises futures de toutes sortes. 7 milliards d’euros par an pour encourager les investissements en faveur du climat Les auteurs de l’étude recommandent en outre à l’Exécutif de Mettre en place un plan de financement annuel de 7 milliards d’euros pour les 7 secteurs d’activité impliqués dans la SNBC. L’objectif est d’engranger 19 milliards d’investissements additionnels par an en faveur du climat. Important Des mesures spécifiques sont requises en plus des initiatives prévues pour réaliser les objectifs de la SNBC. Des investissements s’imposent ainsi dans les bâtiments publics et les infrastructures de transports. Des cofinancements publics s’appuyant sur des subventions et prêts aidés sont également indispensables. Pour eux, La rénovation énergétique doit en outre devenir une obligation, sous réserve d’un ciblage minutieux et d’une bonne planification dans le temps. Important Est également préconisée la création d’outils financiers afin de permettre le lancement de projets, même sans disposer des liquidités suffisantes. Il s’agit de compléter la panoplie de dispositifs existants comme l’éco-PTZ afin de parvenir au « zéro reste à charge ». Toutes ces actions devront faire l’objet d’un accompagnement technique auprès des utilisateurs, qu’il s’agisse des particuliers, des professionnels et entreprises que des collectivités territoriales.