Outre le Coronavirus, l’actualité française est marquée par les élections municipales. L’occasion pour un spécialiste d’étudier l’évolution du prix de l’immobilier durant ce mandat municipal. Premier constat évident : le prix immobilier dans les grandes villes s’est envolé de manière spectaculaire. Manque d’offres, multiplication des demandes, baisse des taux d’emprunt… Autant de facteurs qui ont contribué à la flambée. Tous à l’Ouest ! Entre 2015 et maintenant, quelques grandes villes de l’ouest de la France ont connu un engouement accru de la part des prétendants à l’accession ainsi que des investisseurs en locatif. Bien évidemment, dans cette partie de l’Hexagone, Bordeaux domine le classement des villes ayant subi les plus fortes hausses. La popularité du chef-lieu de la Gironde n’est plus à faire. D’ailleurs, elle est souvent citée comme faisant partie des villes les plus chères de France au côté de Paris ou encore Monaco. Important L’augmentation du prix de l’immobilier à Bordeaux atteint les +44,4 %. D’autres villes de l’Ouest présentent des hausses à peu près identiques, en particulier du côté de la Bretagne. À Rennes, les prix ont bondi de +38,9 %, pendant que Brest enregistre une progression de +27,4 %. Non loin de là, à Nantes, le prix de l’immobilier s’est accru de +35,6 %. Paris flambe moins que Bordeaux Paris reste une des villes les plus chères de France, mais curieusement, pendant le dernier quinquennat, le prix de l’immobilier dans la capitale a évolué moins rapidement qu’en Gironde. En effet, la hausse constatée à Paris est « seulement » de +30,9 %. Un contexte favorable aux emprunteurs Les aspirants à la propriété n’ont pas trop souffert de cette flambée des prix. Bénéficiant de taux historiquement bas ainsi que des conditions de prêt qui leur sont très favorables, les ménages ont pu concrétiser leur projet immobilier, même si à certains moments et à certains endroits, il a fallu revoir les ambitions un peu à la baisse (des surfaces moins importantes). Mieux encore, certains chanceux ont pu bénéficier des coups de pouce du gouvernement pour réaliser leur rêve de se constituer un patrimoine. Les dispositifs éco-ptz, Pinel ou Denormandie ont été, à maintes reprises, remis en question, mais ont été, à chaque fois, maintenus ; au plus grand bonheur des acheteurs.