L’année 2019 a été celle de tous les records en termes de transactions immobilières. Malheureusement, pour diverses raisons, 2020 ne sera pas du même acabit. Mais alors, comment expliquer cette baisse ? Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les deux mois de confinement pendant lesquels l’activité a été mise à l’arrêt quasi-total ne sont pas seuls en cause, puisqu’il existe d’autres facteurs. Le HCSF a savonné la planche Si l’année dernière a été si fructueuse pour le marché de l’immobilier, c’est en grande partie grâce à la politique des taux bas observée par les différents établissements de financement, sous la pression de la concurrence, mais aussi de la Banque centrale européenne (BCE). Le million de transactions conclues a été atteint très tôt dans l’année, mais l’accroissement de l’endettement des ménages a commencé à inquiéter le Haut conseil de stabilité financière (HCSF). Pour limiter cet accroissement, l’entité a formulé différentes recommandations destinées à freiner l’accès au crédit. Ces mesures, qui préconisent entre autres le plafonnement de la durée de prêt à 25 ans, mais surtout la limitation de l’endettement des ménages à 33 % (le crédit est refusé si son remboursement requiert plus d’un tiers du revenu des ménages), ont eu un effet immédiat. Important Bon nombre de candidats à l’acquisition se sont vite retrouvés exclus du marché du crédit. À partir du mois de mars, soit peu de temps avant le début du confinement, la courbe de l’évolution du nombre de transactions avait déjà commencé à fléchir. Le confinement a exacerbé le phénomène Il serait donc erroné d’affirmer que le confinement est à l’origine de la contraction du marché. Les recommandations du régulateur ont été les éléments déclencheurs, si bien que les différentes aides à l’accession, telles que l’éco ptz ou le prêt d’accession sociale (PAS), n’ont pas pu en amoindrir les effets. Puis, la paralysie engendrée par le confinement a contribué à accentuer la baisse. Pour le reste de l’année, les professionnels du secteur tablent sur un maintien des taux à un bas niveau – sous les 2 % - pour soutenir la reprise du marché.