Un étudiant sur deux travaille aujourd’hui pour payer ses frais d’études et ses dépenses courantes, dont le logement. Pour autant, la plupart ne parviennent toujours pas à assumer l’ensemble de leurs dépenses. D’ailleurs, le travail n’est pas sans conséquence sur les performances des étudiants. Trouver un équilibre s’avère donc beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît. Allier étude et travail fait partie des difficultés auxquels de nombreux étudiants sont confrontés. Le risque de mettre ses études en péril étant toujours présent. Et pourtant, pour certains, travailler semble inévitable. Leurs charges sont effectivement lourdes. Heureusement, certaines structures acceptent de les embaucher en proposant des horaires flexibles, qui s’adaptent à leur vie estudiantine. Ils n’échappent cependant pas aux mauvaises surprises, avec des horaires ou des salaires différents de ceux qui ont été prévus. L’impact sur leurs résultats n’est par ailleurs pas à minimiser. Au final, l’étudiant peut se retrouver avec un travail qui ne suffit même pas pour couvrir ses besoins et un résultat scolaire peu satisfaisant. Des horaires souvent épuisants et un travail mal payé Ces derniers temps, un travail étudiant en particulier connaît un essor en France, celui de livreur. D’après une étude réalisée par l’institut Montaigne, les étudiants représentent 57 % des personnes employées par les plateformes de livraison en France. La souplesse des horaires de travail est bien souvent le paramètre qui les séduit. Mais les étudiants embauchés peuvent rapidement découvrir une tout autre réalité. Les modalités de paiement sont susceptibles de changer brusquement, les obligeant à travailler davantage afin de gagner un meilleur revenu. Certains vont jusqu’à travailler tard dans la nuit, jusqu’à 23 heures, voire minuit, et remplir 50 heures de travail dans la semaine. À cela s’ajoutent les 40 heures de cours hebdomadaires. Le stress et la fatigue s’accumulent donc rapidement, favorisant par la suite les échecs. Selon la présidente de la Fédération des associations générales étudiantes, Orlane François, le travail étudiant en lui-même réduit le taux de réussite. En effet, les étudiants investissent plus de temps dans leur travail que dans leurs études. Et pourtant, celui-ci est loin d’apporter une solution à tous leurs besoins. Certains sont encore contraints de limiter les dépenses en nourriture, en santé ou en chauffage pour pouvoir régler leur loyer et leurs frais d’études. Des dépenses qui s’allongent Les dépenses auxquelles les étudiants doivent pourvoir ne sont pas des moindres. Hormis les frais d’études, ils doivent payer leur nourriture quotidiennement, et le loyer chaque mois. Il faut également qu’ils souscrivent une complémentaire santé, pour laquelle ils doivent prévoir une prime mensuelle. Les dépenses peuvent donc rapidement s’allonger, au point que certains étudiants se trouvent à faire le choix entre un déjeuner ou un dîner en raison de la somme modique qui leur reste après le paiement des frais considérés comme inévitables. ImportantCette difficulté trouve son origine dans l’augmentation du coût de la vie en général, entraînant une hausse du coût des études. Cette même raison explique également pourquoi autant d’étudiants travaillent aujourd’hui. D’après les analyses réalisées par le syndicat des étudiants Fage, les dépenses pour la rentrée universitaire 2019 s’élèvent à 2 285 euros pour un individu qui commence ses études. Une augmentation de 2 % a ainsi été observée par rapport au montant général déboursé l’année dernière.