Les soins afférents à la fin de vie sont régis par la Loi au Québec. Celle-ci offre le choix de mourir aux individus très souffrants, notamment ceux qui sont soignés dans les centres de soins palliatifs. Et ce, en se faisant administrer des médicaments adéquats par un médecin. Une solution qui soulève toutefois de nombreux questionnements, mais auxquels le conseil d’administration de l’Alliance de ces maisons apportera des éclaircies. Les recherches avancées en médecine contribuent fortement à l’augmentation de l’espérance de vie dans les pays développés. Cela n’empêche pas pour autant à certains individus de se retrouver confrontés à un grave problème de santé. Ceci, nécessitant un accompagnement spécifique et une attention particulière. Et il arrive que les soins de qualité ne soient pas forcément suffisants. Ce qui emmène ces personnes en fin de vie à chercher une alternative plus soulageante pour remédier à leur souffrance. Dans la province du Québec, il est possible de demander une assistance médicale pour mourir. Outre les établissements de santé, une maison de soins palliatifs sur cinq met à la disposition de leur pensionnaire cette option. À préciser toutefois que le recours à celle-ci est balisé par la Loi et que son application se fait dans un total respect de la vie des patients. Des critiques qui divisent En juin 2014, une loi permet aux personnes en fin de vie de jouir de soins respectueux de leur dignité. Ce qui implique de pouvoir bénéficier d’une AMM ou Aide Médicale à Mourir lorsque la douleur n'est plus supoportable et qu’aucun traitement n’arrive à les soulager. La législation a essuyé plusieurs critiques de toute part, certaines remettant en cause plus particulièrement l’intégrité des maisons de soins palliatifs quant au déploiement de l’AMM à l’intérieur de leurs murs. ImportantLe fait est que bon nombre d’observateurs en arrivent à conclure que cette solution est inévitable pour les malades qui arrivent à ce stade. Certains accusent pourtant les conseils d’administration de ces centres de restreindre intentionnellement les actes alors que le corps médical y opérant en est, en grande majorité, favorable. Il y en a également qui explique le peu de recours à cette solution par une stratégie élaborée par les maisons de soins palliatifs afin de booster les aides financières provenant du gouvernement québécois en ce sens. À savoir, parmi les 34 établissements fonctionnels dans cette province canadienne, offrant ce type de traitement spécifique, sept seulement ont rendu l’AMM accessible à leur clientèle à ce jour. La mort naturelle privilégiée Il va de soi que les maisons de soins palliatifs ont besoin de davantage de financement gouvernemental, en raison de la population vieillissante qui augmente indubitablement le nombre de leurs pensionnaires. En effet, l’État subventionne annuellement à hauteur de 45 à 70% les dépenses nécessaires à leur fonctionnement. ImportantOutre les contributions des membres du conseil et des comités bénévoles, des dispositions doivent encore être prises afin de combler le manque. Cela n’empêche pas pour autant les établissements d’offrir des soins de haute qualité à leurs patients. Des traitements, dont le coût peut être remboursé par leur mutuelle santé. Pour ces centres dédiés, la mort naturelle devrait être la fin du parcours pour ces « finissants de vie ». C’est la raison pour laquelle, le nombre de décès par AMM y est réduit. En attendant cet aboutissement, ces derniers ont droit à un accompagnement adéquat à leur état physique et psychique, au respect et à la sécurité de leur personne, mais surtout à une parfaite sérénité. Et ce, tout au long de leur séjour.