Après le " Dieselgate " et plus récemment le " Monkeygate ", un nouveau scandale vient d'éclater et celui-ci concerne un autre secteur : l'industrie du tabac. Son nom ? Le " Filtergate ". En effet, le Comité national contre le tabagisme (CNCT) accuse les industriels du tabac de tricher sur les taux réels de goudron et nicotine présents dans leurs cigarettes. Les faits Le CNCT a récemment dévoilé que les industriels du tabac ont mis en place de minuscules trous sur les filtres à cigarettes afin de tricher lors des tests requis par les autorités en charge de vérifier les taux de goudrons, de nicotine et de monoxyde de carbone contenus dans les cigarettes. Ces tests sont réalisés par des robots et le problème réside dans le fait que ces machines n'inhalent pas comme les fumeurs. En effet, selon Karine Gallopel-Morvan, spécialiste du tabac " Les fumeurs appuient avec leurs lèvres et leurs doigts sur le filtre et sur ces micro-orifices.", ce qui n'est pas le cas avec les robots qui aspirent simplement au bout du filtre. " En bouchant ces micro-orifices, les fumeurs inhalent plus de substances dans des quantités supérieures à ce qui est affiché par les industriels ". Le président du CNTC ajoute que " ces microtrous ont pour seul objectif de frauder lors des contrôles par les autorités publiques. En laissant passer de l'air, ils diluent les substances dangereuses, ce qui permet d'afficher des taux de nicotine, monoxyde de carbone et goudron inférieurs à ce que les fumeurs inhalent réellement ". Et les conséquences qui en découlent sont désastreuses pour les fumeurs. 1 paquet fumé serait l'équivalent de 2 à 10 paquets La teneur réelle en substances dangereuses pour le fumeur serait donc bien supérieure aux affichages. En effet, elle serait entre 2 et 10 fois supérieure pour le goudron et 5 fois supérieure pour la nicotine. Une personne qui pense fumer un paquet par jour, en fumerait réellement entre 2 et 10. Selon le président du CNTC, l'objectif majeur pour les cigarettiers est de rendre les fumeurs encore plus accroc en les exposant à des taux de substances dangereuses supérieurs à ce qui est annoncé. Ce scandale pose donc la question de la nécessité de mieux encadrer les pratiques des industriels du tabac. La question mérite d'être posée quand on sait que le tabac est responsable de plus de 70 000 morts par an, en France. Certaines mutuelles santé permettent d'arrêter de fumer en remboursant les dispositifs utilisés.