L'achat d'une résidence secondaire fait rêver de nombreux Français, mais combien coûte-t-elle réellement avec les frais qui y sont associés chaque mois ? Passons en revue les coûts et les taxes liés à ce type de bien immobilier, qui sont souvent sous-estimés. La prime d’assurance habitation Bien que la souscription d’une assurance habitation ne soit pas obligatoire pour une résidence secondaire, elle est toutefois fortement recommandée en raison du risque accru de cambriolages et de sinistres. En effet, en l’absence d’une assurance adaptée, les frais de réparation suite à un incident seront à la charge du propriétaire. Pour protéger sa résidence secondaire, il est possible d’étendre la garantie de son assurance multirisque habitation principale ou de souscrire une assurance spécifique, mais la seconde option est généralement plus coûteuse. Si le bien fait partie d’une copropriété, le contrat doit inclure une assurance responsabilité civile. Les dépenses courantes Outre le prix d’achat initial, une résidence secondaire engendre de nombreuses dépenses courantes, telles que les factures d’énergie, d’eau ou encore les charges de copropriété pour les appartements. Une fois cumulés, ces coûts peuvent peser lourd sur le budget mensuel. À cela s’ajoutent les frais d’entretien et de réparation, généralement estimés entre 1 % et 2 % de la valeur d’achat chaque année, voire jusqu’à 5 % si la propriété dispose d’un grand jardin, d’une piscine ou d’un court de tennis. De plus, une résidence exposée à des conditions climatiques rigoureuses peut nécessiter des dépenses supplémentaires. L’humidité reste une autre préoccupation, puisque le logement demeure inoccupé la plupart du temps, ce qui peut entraîner d’importants dégâts. La fiscalité locale Pour évaluer le coût annuel d’une résidence secondaire, il est également nécessaire de tenir compte de la fiscalité locale, comprenant des impôts tels que la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) et la taxe foncière, dont le taux varie d’une ville à l’autre. ImportantLa taxe d’habitation, qui a été maintenue pour cette catégorie de biens, vient alourdir la note. Et les communes situées en zone tendue sont autorisées à appliquer une majoration de 5 % à 60 %. Il est donc essentiel de bien se renseigner avant d’acheter. Enfin, si la valeur nette du patrimoine dépasse 1,3 million d’euros après l’acquisition d’une résidence secondaire, le contribuable sera assujetti à l’Impôt sur la fortune immobilière (IFI) . A retenir Une résidence secondaire, même inoccupée une grande partie de l’année, engendre des dépenses mensuelles, telles que les factures d’énergie et d’eau, les charges de copropriété ou encore les frais d’entretien. Le propriétaire doit également s’acquitter des impôts locaux, tels que la taxe d’habitation et la taxe foncière, et il pourrait même être assujetti à l’IFI si la valeur nette de son patrimoine dépassait les 1,3 million d’euros. L’assurance habitation reste un autre poste de dépense. Bien qu’elle ne soit pas obligatoire pour une résidence secondaire, celle-ci est fortement recommandée pour se protéger contre les cambriolages et les différents sinistres.